Monday, March 21, 2011

A 5 ans, il est forcé à baisser son pantalon avant d’être battu

Âgé à peine de cinq ans, un élève d'une école primaire des hautes Plaines-Wilhems a été agressé par d’autres écoliers, il y a trois semaines. Le garçonnet est tout traumatisé. Si ses parents affirment qu’aucune mesure n’a été prise, la direction de l’école tient un tout autre discours.

« Vini nou montré toi ki bizin faire kan to vine grand… ». Tels sont les propos d’un groupe d’écoliers qui ont voulu jouer un mauvais tour à un élève âgé de cinq ans.  C’est sa première année à l’école primaire. Pourtant, le petit Pravesh (prénom fictif) a vécu un réel cauchemar, il y a trois semaines à l’heure de la récréation. Ses parents soutiennent qu’il est traumatisé, après avoir été agressé et humilié par d’autres élèves de l’école. Toutefois, ils considèrent que ce cas a été traité comme un incident mineur par la direction de l’établissement. Ce que la maîtresse d’école nie formellement.

Selon elle, on a donné une dimension dispropor­tionnée à cette affaire, et elle soutient que les parents peuvent faire transférer le petit Pravesh s’ils sont persuadés qu’il n’est pas en sécurité à l’école.

Les faits remontent, selon P.P., le père de l’enfant, à la fin du mois dernier. « Le petit a raconté qu’il jouait dans la cour de récréation lorsque plusieurs élèves se sont rapprochés de lui et lui ont lancé : ‘Vini nou montré toi ki bizin faire kan to vine grand...’ », soutient le papa. Pravesh aurait d’abord refusé de les suivre avant qu’il ne soit forcé de le faire.

Une fois arrivé près des toilettes, le groupe aurait exigé qu’il baisse so pantalon. « Zot finn bouscule li et finn oblige li pou baisse son pantalon », explique le père indigné.

Les autres élèves ont profité que Pravesh ait la tête baissée pour le pousser contre  le ‘vase’ des toilettes. « Il est tombé et s’est cogné la tête. Les élèves lui ont tapé dessus, et il s’est plaint de douleurs à l’estomac et au dos.  Comme s’ils n’étaient pas satisfaits de leur coup, ils l’ont ensuite séquestré dans les toilettes jusqu’à ce que la  cloche sonne. »

P.P. se dit exaspéré par cet incident, car son fils, âgé à peine de cinq ans, a été traumatisé et il ne cesse de parler de cette agression. Il affirme cependant qu'après l’incident, la direction l’a informé que Pravesh s’était blessé dans la cour de récréation et « personne ne m’a informé d’une quelconque agression. » Par la suite, une parade d’identification a été faite dans la cour de l’école afin que le petit puisse identifier ceux qui lui ont voulu du mal, mais en vain.

D’ailleurs, on s’interroge sur la capacité d’un enfant de cet âge de pouvoir dénoncer ses agresseurs sachant qu’ils pourraient se venger par la suite.

Ce que le père déplore, c’est le fait qu’aucune autre mesure n’a été prise et que l’affaire a été « quasiment étouffée ». Il affirme que des cas similaires se sont produits. Toutefois, les parents d’élèves ont peur de dénoncer ces faits.

« Toutes les mesures ont été prises »
La maîtresse d'école, Mme A., affirme qu'on a donné une dimension disproportionnée à cette affaire et que certains parents auraient une dent contre elle. « Tous les parents ont le choix de transférer leur enfant dans une meilleure école, et je n’oblige personne à rester dans notre établissement s’ils ne se sentent pas en sécurité ! Je sais que je fais de mon mieux pour garder la réputation de cette école, et il est bien dommage qu’une « petite bousculade », a créé une telle polémique », dit-elle.


Celle-ci ajoute également qu’elle n’était pas en mesure d’aller de l’avant car le petit Pravesh n’était pas en mesure d’identifier ceux qui l’ont 'bousculé'.

Une enquête départementale a été initiée et les parents ont été encouragés à voir un psychologue. Toutefois, selon P.P., « J’ai préféré m’abstenir, car je voulais que mon enfant oublie au plus vite ce traumatisme. Je ne pensais pas que l’affaire allait être traitée comme un incident mineur. »

Du côté du ministère de l'Éducation, nous apprenons que l’affaire a été rapportée et que toutes les actions ont été prises.

Source: Défi Média

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