Tuesday, November 8, 2011

Summer School : un Blue Print nécessaire

Le concept de la mise en place d’une école d’été («Summer School Programme») tel que préconisé par le vice-Premier ministre et ministre des Finances, Xavier Duval, dans son discours de présentation budgétaire, demande quelques réflexions avant l’exécution d’un tel projet.

Le ministre a évoqué une participation conjointe (ministère des Finances, «National Empowerment Fund» et ministère de l’Education, «Budget Speech 2012 Annexe 2») à ce projet qui, nous sous-entendons, sera piloté par le ministère des Finances. Certaines zones d’ombre planent sur ce projet. D’abord, sa date exécutoire n’est pas bien définie. Quand le ministr e des Finances a indiqué que sa réalisation est pour 2012, il n’y a pas de période précise.

Alors que pour les autres projets annoncés dans son discours, il y a un «time frame». Les rôles de ces trois partenaires dans la réalisation de ce projet demeurent encore fl ous. Ce projet concerne toutes les écoles où le taux d’échec au CPE est de 50 %.

Ces élèves seront pris en charge trois fois par semaine pour qu’ils sachent lire, écrire et compter avec un repas chaud car on dit toujours qu’avec un ventre vide, l’esprit ne fonctionne pas. Nous avons besoin de jeunes alphabétisés pour qu’ils ne soient pas marginalisés par la société.

C’est un pas positif vers l’intégration sociale et la «nation building». Le projet tel que présenté par le ministre des Finances crée la perception que ces «classes d’été» visent uniquement les recalés du CPE. Mais comme le ministre a souligné l’importance de combler le fossé entre les très performants et les moins performants afi n de faciliter l’intégration sociale, ces classes d’été devraient être étendues aux classes inférieures afi n que les «late developers» ou les «late performers» soient mieux armés pour affronter les examens du CPE pour un taux d’échec relativement moins élevé.

Dans cet esprit, nous pensons que les trois partenaires devraient venir de l’avant avec un «Blue Print», où
seront définis leurs rôles, le curriculum, le coût financier et le «modus operandi» de ce nouveau mode d’éducation.

Nous estimons qu’un débat avec les différents partenaires d’éducation autour de ce «Blue Print» serait profitable à tous et permettrait que sa réalisation se fasse sans encombre.

Sur la question d’alimentation avec un repas chaud, l’on devrait veiller à ce que les normes d’hygiène alimentaire soient respectées afin que les enfants puissent en profiter pleinement. En Inde, par exemple, dans l’Etat de Bangalore, 5 tonnes de riz et 15 tonnes de légumes sont préparés et servis quotidiennement aux élèves du primaire.

Dans les pays émergents, cette pratique est devenue presque une coutume. Un point important : si un élève ne veut pas aller à telle ou telle école, il aura la liberté de faire son choix. Cela permettra plus de mobilité parmi les élèves.

Suttyhudeo TENGUR
L'Express

Summer School Programme – Pour réduire le taux d’échec au CPE

Dans sa présentation du Budget, vendredi dernier, le grand argentier, Xavier-Luc Duval, a eu une pensée pour ceux qui échouent aux examens du « Certificate Primary Education ». Le « Summer School Programme » sera offert aux écoles qui accusent un taux d’échec de plus de 50 % à ces examens.

À raison de trois fois la semaine, les écoliers auront droit à des cours supplémentaires en lecture, en écriture et en mathématiques. Les concernés auront aussi droit à un repas chaud et pourront opter pour un autre établissement au lieu de celui qu’ils fréquentent normalement.

Au ministère de l’Éducation, on soutient que la machinerie est déjà en marche, puisque le ministre de tutelle, le Dr Vasant Bunwaree, souhaite que les choses aillent vite et bien. Ainsi, selon le plan, les cours seront dispensés dépendant de la durée des vacances. Si les élèves ont deux semaines de vacances, ils seront en cours pendant une semaine seulement. Il est à noter que ces cours sont optionnels comme ceux du « Enhancement Programme ». C’est aux parents que revient le choix d’envoyer ou non leurs enfants à ces cours.

Le « Summer School Programme » sera, dans un premier temps, destiné aux enfants des Std III à VI. Ces derniers doivent déjà faire face à des examens nationaux. Toutefois, ces cours seront théoriquement ouverts aux autres écoliers.

Le ministère compte sur la collaboration des enseignants pour dispenser les cours, mais des négociations devront se faire avec les unions des syndicats. La collaboration des «Ressource Persons » n’est pas à écarter. Le ministère souhaite vivement que ce programme se réalise au plus vite et vienne en aide à ces enfants en difficultés scolaires. Notons que les premiers résultats du « Summer School Programme » seront visibles après une année.

Par ailleurs, la « Gouvernment Teachers’ Union » salue l’initiative de réduire l’échec scolaire. Vinod Seegum trouve que ces cours vont dans la bonne direction. Toutefois, le président de la GTU précise qu’il ne faut pas foncer tête baissée, il faut qu’il y ait des consultations pour que l’implémentation se fasse dans les meilleures conditions : « Sans de vraies consultations, le programme ne va pas réussir. L’échec scolaire est un problème majeur, et venir de l’avant avec un programme pareil ne doit pas se faire sans dialogue. Il sera alors voué à l’échec. Ce sont les enseignants qui connaissent les réalités des enfants. » 
DéfiMédia

Monday, November 7, 2011

CPE : les corrections démarrent aujourd’hui

Mardi, 8 novembre. 2 100 correcteurs sont impliqués dans l’exercice de correction des examens du Certificate of Primary Education (CPE), qui débute aujourd’hui. Les résultats seront proclamés au plus tard le 13 décembre.

Après les examens du CPE, qui ont eu lieu du 18 au 21 octobre, les questionnaires des 26 012 candidats ont été soumis à diverses étapes. Les corrections prendront fin le 21 novembre.
DéfiMédia

Friday, November 4, 2011

Education : Des mesures de soutien proposées pour le primaire et le pré-primaire

Les mesures annoncées Xavier Duval pour le secteur de l’éducation concernent surtout la petite enfance. Des dotations importantes sont destinées au secteur pré-primaire et primaire.

La contribution de l’Etat à l’organisation SENS qui s’occupe de 3 000 enfants qui ont besoin d’une éducation spécialisée augmente de 25 %.

Le Preprimary education grant qui était disponible pour les enfants de quatre ans le sera également pour ceux âgés de trois ans.

Les compagnies seront désormais autorisées à entretenir des crèches et kindergartens pour les enfants de leurs employés touchant moins de Rs 12000 par mois. Les frais de fonctionnement de ces structures seront déductibles des fonds alloués pour le Corporate Social Security.

Pour combattre l’échec au Certificate of Primary Education, le ministre propose la création de Summer schools pour les enfants en difficulté. Un programme d’éducation ciblée sera mis en œuvre. Les élèves suivront des cours trois fois par semaine et auront droit à un repas chaud.

Xavier-Luc Duval a également annoncé l’extension du programme des écoles pré vocationnelles de trois ans à quatre ans. Il fait une dotation de Rs 500 000 à chaque école primaire pour l’amélioration des bâtiments.
La Child Development Unit qui s’occupe des enfants victimes d’abus recevra davantage de moyens.

Concernant internet, Rodrigues ne sera plus la Cendrillon des Mascareignes en termes de technologies de l’information et de la communication (TIC). L’île sera raccordée au câble sous-marin de fibre optique tel qu’annoncé par une mission de l’Information and Communications Technology Authority (ICTA) il y a quelques mois. Coût de cette mesure : Rs 600 millions. Ce projet permettra aux Rodriguais d’avoir accès à un Internet rapide et donnera le coup d’envoi au lancement des entreprises TIC, telles que les centres d’appel.

La Rodrigues Regional Assembly (RRA) obtiendra également une dotation de Rs 1,6 milliards pour la prochaine année financière. C’est une augmentation de Rs 45 millions et cela lui permettra d’améliorer l’accès à la rade de Port-Mathurin, entre autres. De l’autre, 43 ans après l’Indépendance, les proches de Rodriguais subissant des traitements médicaux à Maurice seront logés par l’Etat.
DéfiMédia

Wednesday, November 2, 2011

Enseignement supérieur – Le MIE en passe de devenir une université

38 ans après sa création, le  Mauritius Institute of Education(MIE)  s’émancipe. Cet institut  est en passe de devenir une université. Si tout se déroule selon le programme établi, c’est au plus tard l’année prochaine que son statut va devenir une université à part entière.

Pour permettre au MIE d’effectuer ce changement, il faut amender la MIE Act. Les amendements ont déjà été travaillés au niveau de l’institution sous la supervision du ministère de l’Edu­cation. Il faut maintenant procéder par l’étape du State Law Office, au Conseil des ministres, et  finalement le Parlement.

Selon nos indications, c’est soit à la fin de cette année, soit au début de l’année prochaine que le ministre de l’Education devrait introduire le texte de loi à l’Assemblée nationale pour approbation.

« Nous avons le savoir-faire nécessaire pour délivrer nos propres diplômés. Cela nous permettra également d’aller davantage vers des pays de la région et de  collaborer avec des institutions de renom », explique Om Varma, directeur adjoint du MIE.

Avec son statut d’université, c’est non seulement une plus grande reconnaissance pour le MIE, mais également une étape supplémentaire vers davantage d’autonomie.

Actuellement, le MIE ne dépend en effet des autres institutions pour délivrer des diplômés. Au niveau de la licence, elle doit s’allier à l’Université de Maurice et l’Université de Technologie (Maurice). Pour délivrer des maîtrises, c’est son partenariat avec l’Université de Brighton, en Angleterre, qui entre en jeu. Puis,  au  niveau de doctorat, c’est encore une fois son partenariat avec Brighton et l’Université de Kwazulu Natal, en Afrique du Sud.

Une fois que le MIE pourra délivrer ses propres diplômes, il  ne devra plus passer par ces établissements. Du coup, cela devrait avoir une incidence sur les prix. « Pour le Bachelor in Education, par exemple, ce ne sera pas nécessairement payant, vu que c’est l’Etat qui subven-tionne, du moins pour celui qui est déjà dans le professorat. En revanche, si une personne veut étudier  cette filière, avant d’embrasser une carrière comme l’enseignement, il devra bien sûr payer pour cela », avance Om Varma.

En cas de changement, le MIE préser­vera probablement son nom. Pour l’heure, il n’est pas question de changer d’appellation pour devenir la Mauritius University of Education. Cela essentiellement pour des raisons pratiques.

DéfiMédia

Ashik Junglee, président de l’Association of Mentors : « Il y a eu déviance : les leçons sont devenues un commerce lucratif »

Ashik Junglee, président de l’Association of mentors, nous parle du concept des leçons particulières dans le cycle primaire à Maurice. Le sujet fait débat avec les amendements apportés à l’Education Act, afin d’interdire les leçons particulières jusqu’en Standard IV. Selon lui, les leçons particulières sont nécessaires à de nombreux enfants. Toutefois, le système a connu une déviance au fil des années. Et il y a plusieurs facteurs responsables à cela.

> Ashik Junglee, quel est votre sentiment général par rapport aux amendements à l’Education Act, présenté au Parlement la semaine dernière ? 
Je trouve malheureux que l’on soit en arrivé là. Les enseignants ne méritentt certainement pas cela. Je ne pense pas qu’il faille un cadre légal pour réglementer une telle profession. C’est comme un ‘rotin bazar’ que l’on brandit pour corriger certains abus qui perdurent. Toutefois, je souligne que, personnellement, je suis favorable à une réglementation des leçons parti-culières. Il faut bien l’avouer : les enseignants sont à blâmer car il y a abus. Au fil du temps, il y a eu une déviance au niveau des leçons particulières qui sont devenues un commerce lucratif.  Je suis donc d’accord pour réglementer afin d’éviter les abus. 

> Pensez-vous que les leçons particulières  constituent  un stress additionnel pour les élèves, comme le soulignent des parents et des pédagogues ?  
Il est clair que les leçons particulières constituent un travail supplémentaire pour les enfants. Nous avons un système éducatif entièrement focalisé sur la compétition au Certificate of Primary Education, pour l’obtention d’un meilleur collège. Cela impose un travail, un fardeau exagéré à l'élève. En fait, c’est  le système éducatif tout entier qui est dépassé. 

Il a fait son temps. Aujourd’hui, il existe un plus vaste choix de collèges, ce qui ne nécessite plus une si grande compétition qu’auparavant pour trouver un bon collège et la pression que doivent endurer les enfants n’est plus justifiée. Nous nous acheminons vers un tournant. Ce qui comptera de plus en plus, ce sera de développer le capital humain. Nous devons donc faire de sorte de privilégier le bien-être des enfants, tout en encourageant  des aptitudes précises : le sens de la communication, le sens critique, etc. 

> Que pensez-vous de l’Enhancement Programme qui fait débat et polémique ? 
L’Enhancement Programme est venu corriger une anomalie du système. Il est aussi venu rétablir un équilibre entre l’académique et l’épanouissement des enfants. Ce programme aidera, selon moi, à développer la personnalité de l’enfant. Le rôle de l’Enhancement Programme est justement de détecter le potentiel des enfants, autres que les matières purement académiques et conventionnelles. Il aide à valoriser chez les enfants certaines aptitudes, qui ne le sont pas durant les heures de classe.  

> Ne faudrait-il pas, selon-vous, revoir entièrement le système lié aux leçons particulières ? 
Premièrement, il  faut revoir le rôle de l’enseignant dans tout cela. Il doit aider les élèves à optimiser leurs capacités, car il faut bien être clair : tous les enfants ne sont pas égaux face à l'éducation. Chaque enfant à ses besoins et ses difficultés en classe. Lorsqu’il y a un enseignement de masse, il devient difficile de reconnaître ces problèmes spécifiques.  C’est là que les leçons particulières entrent en jeu. Elles sont là pour identifier ces difficultés spécifiques qui peuvent se poser à un enfant. C’est cela que doit être la philosophie derrière les leçons particulières. 

> Qui, selon-vous, encourage le développement effréné des leçons particulières ? Les enseignants, les parents ou est-ce simplement une conséquence du système ? 
Il faut voir les choses selon plusieurs points de vue. Nous avons un système basé sur la compétition et qui engendre la pression. Nous avons aussi un problème au niveau des parents. Aujourd’hui, ils sont tellement pris qu’ils n’ont plus véritablement le temps de s’occuper de l’enfant, plus particu­lièrement de  son éducation. Comme solution de facilité, ils vont donc voir un enseignant pour des leçons particulières. Le parent doit comprendre qu’il ne s’agit pas là d’un moyen de se décharger de ses responsabilités. 

> Il y a aussi la responsabilité des enseignants… 
L’enseignant est pris entre deux feux. Il y a, d’une part, la pression des parents qui veulent que leurs enfants prennent des leçons particulières.  Et d’autre part, il perçoit un salaire très insuffisant par rapport à ses tâches. Il entend donc, à travers ces leçons, améliorer sensiblement son niveau de vie. Bien sûr, les enseignants doivent aussi faire preuve de responsabilités. Par exemple, lorsqu’il n’y a pas nécessité de donner des leçons, le prof doit pouvoir le dire aux parents. 

> Pensez-vous qu’il soit  possible, un jour, d’abolir les leçons particulières à Maurice ? 
Il faut bien comprendre que les leçons particulières ne sont pas propres à Maurice. D’autres pays le pratiauent à travers le monde, sauf qu’à  Maurice, le phénomène a pris une ampleur inquiétante. De nombreux enfants ont besoin de leçons particulières. Il faut tout simplement veiller que cette pratique ne soit pas un moyen pratique pour gonfler ses revenus; sans contrôle.  
DéfiMédia

Tuesday, November 1, 2011

Des recalés du CPE

A la veille de la Journée mondiale du refus de la misère, j’ai cru devoir adresser au ministre des Finances du pays ce plaidoyer en faveur des milliers et des milliers de ces enfants mauriciens en âge scolaire et en classes primaires qui seront bientôt ou dans quelques années connus et désignés de façon péjorative comme des recalés du CPE. Puisqu’ils ne vont pas réussir aux examens de fi n d’études primaires et ne seront même pas capables de lire ou d’écrire l’anglais ni le français aujourd’hui et demain, le créole. Ce sont des enfants qui pour la plupart sont issus des milieux familiaux défavorisés, souvent victimes de l’exclusion et de la grande pauvreté et toujours très vulnérables. Ils viennent de toutes les régions du pays – pas seulement des poches dites de pauvreté.

Ayant eu la chance et l’opportunité d’avoir été ministre de l’Intégration sociale, et choisissant d’être souvent sur le terrain, le ministre des Finances a pu, sans nul doute, constater de visu la situation précaire des familles victimes de la pauvreté et de l’exclusion, les plus démunies parmi celles-ci, qui vivent dans l’insécurité alimentaire, arrivant difficilement à pourvoir chaque jour à leurs enfants deux repas d’une nourriture qui leur convient. Il en résulte des cas de maladies chroniques dont souffrent certains d’entre eux et qui seront souvent aggravées en raison de l’insalubrité de l’environnement dans lequel ils sont appelés à évoluer et grandir.

De ces enfants, combien sont-ils ceux qui, le matin, vont à l’école le ventre creux ? Ils n’ont rien ou presque rien à se mettre sous la dent toute la journée durant. Ventre affamé n’a point d’oreilles, nous dit l’adage. Ces enfants tenaillés par la faim seront, en classe, littéralement sourds aux explications de leurs institutrices et instituteurs, ne pouvant s’appliquer ni se concentrer dans leurs études. Parmi eux, nombreux sont ceux qui vont demain grossir les rangs des recalés du CPE. Entre-temps l’on continuera à se gargariser de «equal opportunities», chances égales!

Adultes et enfants ont tous droit à la vie, une vie décente, et à l’éducation, une bonne éducation. Ces droits inscrits dans la Charte des droits humains impliquent d’abord et avant tout le droit à la nourriture, une nourriture saine. Là où les parents, vivant en dessous du seuil de pauvreté, n’arrivent pas à le faire, il incombe à l’Etat de veiller à ce que les enfants de la République aient de quoi se nourrir pour pouvoir vivre et être convenablement instruits. Il en a le devoir et la responsabilité. Le droit à la vie est sacré. Le droit à l’éducation devrait l’être aussi. Mettre l’éducation à la portée de tous, assurer la gratuité de l’éducation, est louable et nécessaire mais n’est pas suffisant. L’Etat doit donner aux enfants, à tous les enfants, les moyens d’en tirer le maximum de bénéfices possible.

Ce plaidoyer en faveur des enfants pauvres du pays, le ministre des Finances l’aura compris, est, en effet, un plaidoyer pour que l’Etat offre, par le biais d’une cantine scolaire subventionnée, un repas chaud aux élèves qui fréquentent nos écoles primaires. Pour que ce projet aboutisse – ce qui est mon souhait le plus ardent et celui des populations défavorisées – le ministre des Finances devra y accorder toute son attention et sa considération sympathique et allouer ensuite les crédits nécessaires dans le prochain budget, son premier budget.

Cette même requête avait été adressée aux deux prédécesseurs immédiats du ministre des Finances actuel. Ils n’ont toutefois pas trouvé utile de mettre en oeuvre ce projet que je considère essentiel pour la lutte contre la faim et la réduction de la pauvreté et pour assurer l’avenir de nos enfants. Ceux-ci seront alors plus à même de suivre la classe, donner le meilleur d’eux-mêmes dans leurs études et réussir leur éducation primaire, les épargnant ainsi d’emprunter le chemin sans issue qu’est celui des recalés du CPE. Je crois pouvoir compter sur l’ancien ministre de l’Intégration sociale pour instaurer ce programme d’aide alimentaire aux enfants dont les parents n’arrivent pas à subvenir à leurs besoins vitaux. On donnera alors un immense encouragement à la scolarisation des enfants venant des familles défavorisées et nous assisterons à un début d’égalité de chances.

L'Express
Cassam Uteem

Problem of primary education in Mauritius

The problem has 2 roots: 
  1. Teachers are underpaid 
  2. Parents want the best college for their kids. 

If government is serious , they need to tackle these 2 probs urgently. Primary teachers need to be given the opportunity to complete a B.Ed(Hons) course at the Univ of Mts, and their salary be aligned with that of secondary teachers. 

Remember in all developed countries all taachers need to have a degree to teach. Do we deserve less in Mauritius? Can we still afford to put the education of our kids at stake by having frustrated teachers? I would go even further by extending this recommendation to the pre-primary teachers. A person becomes what he is in the first 5 years of his life. what do we see in Mautitius? Kids going tompre-school in garages. How about the teachers? They need to be upgraded.

As for the problem of colleges, gov need to invest massively in new schools that can cater for diverse competencies of our students, not only academically competent. True elites must be preserved and encouraged, the represent the thinking tank of the country. 

However is is just noot fair to make every one run the same race. Think about a kid in Camp Firinga ( I am not being prejudicial) competing against a Minister"s kid who go to tuition in Limousine.How unfair is this? Yet the same Firinga kid may have some hidden talent, like he could be a master musician, tecnician etc, but he has never been given the opportunity to develop these talents and become a laureate in his field. Can we have a Royal College of Arts et Metiers?   

Government, the public, the experts, everyone has simply ignored them and let them perish inn the arena. People it is time,to take the bull by the horns. Is anyone serious? 

Source:
Comment from Lemorisyen on |||Vasant Bunwaree furieux : « Je dénonce l’hypocrisie et la démagogie de la GTU »|||, DéfiMédia

Vasant Bunwaree furieux : « Je dénonce l’hypocrisie et la démagogie de la GTU »

Vasant Bunwaree ne cache pas sa colère à l’encontre de la Government Teachers’ Union (GTU). Il va jusqu’à accuser le syndicat des ensei-gnants du primaire de faire « dans la démagogie ». Mercredi, à l’occasion de deux événements, il a sorti les griffes.

Le ministre de l’Éducation n’a, semble-t-il, pas digéré les attaques de Vinod Seegum, lancées samedi. Ce dernier avait annon­cé son intention de saisir le Conseil privé de la reine pour contester la décision du ministère d’abolir les leçons particulières et l’application du « Enhancement Program­me » dans les écoles. Lundi matin, Vasant Bunwaree participait à deux fonctions, l’une à Réduit et l’autre à Pailles. Il a profité de ces deux occasions pour taper fort contre le syndicat des enseignants du primaire.

« Je tiens à dénoncer vigoureuse­ment l’hypo­crisie et la démagogie de la GTU », a-t-il déclaré à chacun des deux événements.

Puis, Vasant Bunwaree a rajouté une couche : « Ils affirment être contre le « Enhancement Programme ». Mais, en même temps, ils demandent que les enseignants soient payés pour ce programme. Which is which ? » s’est demandé le ministre de l’Éducation. Vasant Bunwaree a également fait appel à la coopération des enseignants. Il promet même d’agir en avocat auprès du Pay Research Bureau (PRB) pour une meilleure rémunération des éducateurs. « La population doit savoir que, suite à des négociations, les enseignants avaient reçu quelque chose. J’attends un bon geste de leur part, car je crois en eux », a soutenu le ministre.

Notons que Vasant Bunwaree avait procédé à l’ouverture d’un atelier de travail, axé sur les recomman­dations d’une étude sur les « special education needs ». Les participants discutaient des moyens d’aider les enfants nécessitant une attention particulière sur le plan éducatif. « L’éducation doit être accessible et équitable. Quelque 3 000 enfants sont concernés par ces discussions », a souligné Vasant Bun­waree.

Auparavant, il était à Réduit où, aux côtés du ministre Suren Dayal, il a assisté à la remise d’un chèque de Rs 6,5 millions de la State Bank of Mauritius (SBM) à la Gandhian Basic School (GBS). Ce don s’insère dans le cadre du programme CSR (Corporate Social Responsability) de la banque. Cet argent financera, notamment, le nouveau projet de construction d’une salle multimédia et d’une bibliothèque. À savoir que la GBS, fondée par le Mahatma Gandhi Institute (MGI), a pour objectif de promouvoir une pédagogie alternative aux jeunes de 13 à 16 ans qui n’ont pas la possibilité d’intégrer l’éducation secondaire conventionnelle.

Suren Dayal a souligné que cette somme aidera les élèves de la GBS à développer leurs potentiels et leurs talents. « Chaque enfant est important. Il est essentiel de leur accorder une seconde chance pour s’intégrer », a précisé le ministre de l’Intégration sociale.
DéfiMédia

Sunday, October 30, 2011

Vinod Seegum : « Bunwaree mène l’éducation vers le précipice »

Le président de la Government Teacher’s Union (GTU) est gonflé à bloc après le « succès » du rassemblement des instituteurs à Quatre-Bornes, samedi matin. C’était l’occasion pour eux de s’exprimer contre l’intention du gouvernement d’abolir les leçons particulières pour la quatrième, la cinquième et la sixième.

Vinod Seegum a demandé aux instituteurs de rester mobiliser pour dire non à l’éventualité d’amender l’Education Act : « Bunwaree tend à prendre des décisions à la place des parents. Le gouvernement devrait plutôt se concentrer sur d’autres problèmes qui affectent l’éducation nationale et s’attaquer au taux d’échec au CPE. Nou bizin montre Bunwaree ki nou pa enn kantite neglizab. Li bizin respecte profeserr ! »

Le président de la GTU, lors de ce rassemblement, a fait voter plusieurs résolutions à main levée : « Nou pa dakor ki lekol fini 17 heures ! » La décision de ne pas inviter le ministre de l’Éducation aux fonctions de la GTU a également été votée. « Bunwaree pe mett ledikatyon dan trou », a déclaré Vinod Seegum.

Ce dernier a annoncé sa ferme intention de recourir au Privy Council en vue de contester la décision du ministre de l’Éducation d’apporter des amendements à l’Education Act.
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Wednesday, October 26, 2011

Plus de leçons particulières en Std IV – L’Opposition conteste la décision

Interdire les leçons particulières en Std IV et une réglementation serrée pour la cinquième et la sixième, tout comme pour le secondaire. Steven Obeegadoo trouve que ce n’est que s’attaquer aux symptômes sans toucher au mal.

«C’est une ineptie. Un coup d’épée inutile et inefficace », lance Steven Obeegadoo. Celui-ci s’est érigé avec force contre l’Education (Amendment) Bill, présenté, mardi à l’Assemblée nationale, par Vasant Bunwaree, ministre de l’Éducation, visant à interdire les leçons particulières en Std IV et de les réglementer pour la Std V et VI, ainsi qu’au secondaire.

« Au mieux, c’est de la naïveté ou de l’incompétence. Sinon, cela équivaudrait à de la supercherie », a poursuivi le secrétaire général du Mouvement Militant Mauricien (MMM) et ancien ministre de l’Éducation. Pour lui, Vasant Bunwaree ne fait que « s’attaquer aux symptômes en ignorant les causes ». Il plaide pour une révision totale du système éducatif, à commencer par l’hyper-compétition provoquée par les examens menant au Certificate of Primary Education (CPE).

« Au primaire, les leçons particulières n’existent que par et pour le CPE. Avec son ranking dissimulé sous cet obscur A+, c’est devenu un concours d’entrée pour le Queen Elizabeth College (QEC) ou les collèges Royal », martèle Steven Obeegadoo. Et donc, « nous nous opposons à ce projet de loi dans la forme et dans le fond ».

Mais là où et Vasant Bunwaree et Steeve Obeegadoo sont d’accord, c’est que les leçons privées causent beaucoup plus de torts que du bien. « C’est presque devenu une extension de l’école normale. Cela renforce les inégalités sociales et cause un stress non-nécessaire et un poids financier », déclare Vasant Bunwaree. Il précise que, depuis au moins 20 ans, de multiples études et rapports n’ont fait qu’indiquer les méfaits des leçons particulières, mais que dans le concret, très peu a été fait jusqu’ici.

Avec cette proposition de loi, il s’agit non seulement d’interdire les leçons particulières en Std IV, mais également d’imposer des conditions strictes pour la Std V, VI et le secondaire. Une fois cette loi en vigueur, tous ceux donnant des leçons devront s’enregistrer, indiquer les matières qu’ils offrent, prodiguer leurs leçons dans une salle adaptée et respectant des règlements du ministère et ne pas dépasser un certain nombre d’élèves.

En parallèle, le ministère de l’Éducation compte étendre son « Enhancement Programme » jusqu’en Std V et VI, comme alternative aux leçons particulières. D’ailleurs, à travers cette proposition de loi, ce programme, qui propose une approche pédagogique différente pour, entre autres, permettre aux élèves qui ont accumulé un retard scolaire de se remettre sur les rails, est inscrit dans notre législation.

« Cela lui permettra d’assurer sa continuité », garantit Vasant Bunwaree. « L’Enhancement Programme a été déterminant pour courber la pratique des leçons particulières en Std III et IV », ajoute encore ce dernier. Steven Obeegadoo se demande, toutefois, dans quelle mesure le gouvernement pourra appliquer les conditions de cette proposition de loi.

Même si une unité spéciale sera mise sur pied dans les bureaux régionaux du ministère de l’Éducation et à la Private Secondary Schools Authority (PSSA), selon lui, cela ne sera pas suffisant : « Qui ira chez les enseignants après les heures pour voir si tous les paramètres sont respectés ? » Steven Obeegadoo a également reproché que le gouvernement travailliste a mis fin, en 2006, aux mesures prises « au bon vieux temps du MSM et MMM » pour diminuer la compétition dans l’éducation. Les débats continueront à la prochaine séance.
DéfiMédia

Tuesday, October 25, 2011

Amendement de l’Education Act – Pourquoi les syndicats s’y opposent ?

Un projet de loi sera débattu, ce mardi, au Parlement  pour interdire les leçons particulières en Standard IV.  Les enseignants (dont ceux du secondaire),  qui souhaitent  donner des leçons particulières, devront aussi se faire enregistrer. Une décision qui est mal accueillie par les syndicats.  Une manifestation syndicale  est prévue ce samedi.

Qu’est ce qui explique cette farouche opposition des syndicats à ce projet gouvernemental ? Pour y répondre, Karishma Beeharee a invité  dans le Grand Journal,  Vinod Seegum, président de la Government Teachers Union, Narain Gopee, président de la Government Secondary Schools Teachers Union. Il y a aussi eu une intervention de l’ancien directeur  du Bureau d’Éducation Catholique(BEC) Michaël Atchia, et  de Vasant Bunwaree, ministre de l’Éducation nationale. 

> Vinod Seegum, l’annonce des amendements à l’Education Act provoque des mécontentements  parmi les enseignants. Pourquoi ?
L’éducation a toujours évolué en toute liberté. Et voilà que tout d’un coup, le ministère de l’Éducation vient avec des mesures pour restreindre certaines de ces libertés.  Tout syndicat, qui se respecte doit monter au créneau pour interpeller les autorités  à ce sujet. C’est ce que fait la GTU. En 1991, le ministère de l’Éducation d’alors a aboli les leçons particulières aux élèves des classes I et III. 

Aujourd’hui, le ministère veut abolir les leçons particulières pour la quatrième. Qui ne  dit cette pas que cette mesure  sera  étalée   au niveau de la cinquième, à l’avenir ? Le ministre de l’Education, Vasant  Bunwaree, a déjà annoncé que l’Enhance­ment Programme sera étendu dans les classes de cinquième et de sixième. En tant que syndicaliste responsable, devrais-je applaudir  et féliciter le ministre pour ces  mesures qui affectent les enseignants ?

> Narain Gopee, ce sont les mêmes mesures qui seront appliquées dans le secondaire.  Je parle entre autres, de l’enregistrement des enseignants. Comment accueillez-vous ces mesures ?
J’aimerais attirer l’attention du ministre et de la population en générale sur l’article 37 de l’Education Act qui traite des leçons parti­culières. Et qui  se lit comme suit: « No person shall provide to a student who is attending school, a course of study on an academic nature of whatever duration, a subject who is being taught to that student at school. »  Donc, si on prend cette loi, dans sa forme actuelle, si on enregistre les enseignants, il faut aussi enregistrer les parents  et toute autre personne  qui d’une façon ou d’une autre, sont impli­qués dans l’éducation. Pourquoi donc cet acharne­ment contre les enseignants ? 

Je peux dire que le ministre de l’Éducation et son ministère ont pris un faux départ.  D’ailleurs, avant  de prendre une telle décision, il fallait avoir un débat national, d’autant plus, que jusqu’ici,  aucun  parent,  ne s’est  élevé contre les leçons particulières. Au fond, je pense que les parents savent que les leçons particu­lières ont un côté positif. Cela dit, le ministre de l’Éducation n’aurait pas dû prendre des mesures qui vont à l’encontre de l’intérêt des enseignants.   Malheu­reusement, il  croit qu’à travers des leçons parti­culières, les enseignants gagnent de l’argent facile.

>  L’enregistrement des enseignants sera aussi appliqué dans le cycle primaire…
Vinod Seegum : En ce qu’il s’agit du primaire, on dit que les enseignants des classes de cinquième et de sixième devront se faire enregistrer pour donner des leçons particulières. C’est ce que j’appellerai, pour utiliser un  terme très à la mode,   enfoncer  une porte ouverte, parce que ces enseignants sont déjà enregistrés. Les maîtres d’école tiennent des registres, de tous  les enseignants, qui donnent des leçons dans les écoles et  ont  fait parvenir  une copie au ministère de l’Éducation. Ce dernier a aussi remis les noms de ces enseignants à la Mauritius Revenue Authority pour les besoins de la taxe. Je ne vois donc aucune utilité pour les enseignants de se faire enregistrer à nouveau.

Dr Michaël Atchia : « J’apprécie la démarche du  ministère de l’Education »
Les enseignants affectés dans les écoles BEC donnent toujours le  meilleur d’eux-mêmes durant les heures de classe. Nous pensons que ce n’est pas logique, que les enfants  travaillent en classe de 9 heures à 15 heures, et dans l’après-midi, on les impose des leçons particulières  de 15 à 17 heures. Et qui plus est, on vous répète ce qu’on a enseigné durant  la journée.  Je reconnais que des leçons particulières en forme de rattrapage sont  nécessaires pour les élèves qui sont faibles académiquement. Mais c’est une exception. J’apprécie  donc la décision du ministère de l’Education,  de prendre des mesures pour éliminer graduellement les leçons particulières.

Vasant Bunwaree : « J’agis dans l’intérêt des enfants »
Pour le ministre de l’Éducation Vasant Bunwaree : «  C’est inhumain que des  enfants  quittent la maison à 6 heures du matin, pour aller prendre des leçons privées. ». Il trouve, par ailleurs, que ce n’est pas logique que des enseignants encouragent un tel système.

D’où sa décision  de mettre de  l’ordre, une fois pour toutes, et ce, dans l’intérêt même des enfants. Il annonce  que les leçons privées ne  seront non seulement interdites au standard IV,  elles ne seront plus autorisées les dimanches et les jours fériés pour l’ensemble  des élèves du cycle primaire.

Pour le ministre de l’Éducation, il n’est pas possible qu’après avoir interdit les leçons particulières dans les écoles, les enseignants  donnent toujours  ces cours privés dans leurs garages.

 Vasant  Bunwaree avance qu’en tant que médecin et  ministre responsable de l’Education, il n’est pas possible qu’on fatigue le cerveau des enfants à  un si jeune âge.  «  Les parents doivent comprendre que j’agis dans l’intérêt même de leurs enfants. » Il annonce également des mesures  pour décourager les parents,  qui donnent de fausses adresses  afin de permettre à leurs enfants d’avoir une «  star school ». « Ils doivent comprendre que leurs enfants doivent fréquenter les écoles se trouvant dans leurs régions.  Des mesures devait-il ajouter, seront prises pour rehausser  le niveau de ces écoles.

Le ministre de l’Éducation annonce également son projet de mettre deux enseignants dans une même classe. Le premier qui assure les cours et l’autre qui fait un suivi des enfants qui n’arrivent pas à suivre la classe. C’est un système qui est en cours dans les pays développés a-t-il fait remarquer.

Par ailleurs, il a parlé du succès de l’enhancement programme dans les écoles.  Il a cité l’exemple de Rodrigues où ces cours ont  connu un  franc succès.  Il affirme que ces cours ont permis à   plusieurs élèves de se rattraper. 
DéfiMédia

Sunday, October 23, 2011

Certificate of Primary Education – Une réforme laborieuse

Depuis plus de 20 ans, les ministres de l’Éducation qui se sont succédé ont tenté de rendre moins amère la pilule qu’est le Certificate of Primary Education (CPE). Mais, face aux pressions de ceux qui défendent ardemment un système élitiste, ils ne sont jamais arrivés à venir avec des changements. La réforme en vue de modifier les modalités des examens est ainsi restée laborieuse.

Vasant Bunwaree, l’actuel ministre de l’éducation, promet cette fois un forum pour très bientôt et, pas plus tard que jeudi, il finalisait son « concept paper » devant y être présenté. Jeudi sur Radio Plus, Vasant Bunwaree est venu avec une énième proposition, notamment d’inclure le contenu de l’Enhancement Programme pour les examens du CPE. Ou encore, il est question d’y proposer une évaluation orale. Il a, une fois de plus, réaffirmé son engagement d’apporter des changements aux examens de fin de cycle primaire. Une nouvelle promesse pour changer un système qui, chaque année, condamne quelque 4 000 écoliers de 10 ans à l’échec.

Kadress Pillay, ancien ministre de l’Éducation qui avait proposé l’introduction du Primary Achievement Certificate, étalant le cycle primaire sur neuf ans, et qui avait proposé un plan radical de changement pour le CPE, est aujourd’hui un homme amer. Surtout, quand il réalise que Maurice est un pays culturellement antiréforme : « Nous sommes bloqués dans le passé. Dans ce pays, il y a une mentalité de passéiste qui est à l’œuvre pour mettre les bâtons dans les roues. C’est inacceptable que l’on ne puisse pas accepter le changement ! »

Son projet de réforme avait suscité une vive polémique à l’époque. Le Conseil des ministres avait soumis son projet de réforme à un « Implementation Committee » qui devait, lui, remettre en cause ce projet et prôner une application partielle de sa réforme. Depuis, le projet est bel et bien mort !

Malgré son pessimisme sur un éventuel changement à cause des lobbies, Kadress Pillay veut croire dans la bonne volonté de l’actuel ministre Vasant Bunwaree : « Il a mis en avant de très bonnes idées, mais nous savons bien comment il lui faudra lutter pour les faire aboutir. Nous savons que Navin Ramgoolam, partisan des grandes réformes, peut donner les coudées franches afin d’améliorer notre secteur éducatif ».

Mais Steven Obeegadoo, ministre de l’Éducation du gouvernement MSM-MMM de 2000 à 2005, ne partage pas l’optimisme de Kadress Pillay : « Comment voulez-vous que l’on prête foi à un gouvernement qui, en 2005, rejette notre projet de démocratisation de l’éducation pour réintroduire un système élitiste ?

Au-delà des ministres qui défilent, nous savons que le Parti travailliste n’a ni la volonté politique ni la capacité pour mettre fin à la nature très sélective et super-compétitive du CPE. Ils ont eu une occasion unique pour continuer ce que nous avons démarré, mais ils ont choisi la voie rétrograde. Même si je veux bien croire que le ministre a de bonnes intentions,  face à son manque de vision, je ne veux pas lui accorder le bénéfice du doute. » (voir ci-contre, ndlr).

Compétition renvoyée
Steven Obeegadoo avait proposé l’abolition du ranking et de la rat race en introduisant un système de grading, transformant les stars schools en Form VI Colleges. La compétition était renvoyée à la Form V. Son document Ending the rat race avait été plutôt bien accueilli par certains protagonistes du secteur.
Mais le gouvernement travailliste, qui en a fait un thème de campagne électorale en 2005, a favorisé le système actuel. Vasant Bunwaree milite pour le contrôle continu qui permettrait, selon lui, de déceler très tôt les faiblesses. Dharam Gokhool a été l’exception, s’attelant à réintroduire la compétition avec les Star Schools et son système de A+.

Fronts prioritaires
Le directeur de l’Applied Pedagogy de l’Institut Cardinal Margéot, Jimmy Harmon, veut, lui, croire aux réformes annoncées par le ministre Bunwaree : « Il y a eu des signes positifs et satisfaisants, ces temps derniers. Il nous a démontré sa volonté de vouloir changer les choses en accélérant les procédures pour le prévocationnel et la langue kreol. Je pense que la réforme est entre de bonnes mains ».

De quelle réforme parle-t-on ? À cela, Jimmy Harmon répond qu’il faut agir sur certains fronts prioritaires : « Il n’est pas question de baisser le niveau, comme certains veulent faire croire. Mais il y a la nécessité de réadapter le programme. Allez voir un manuel de science ! Le niveau est bien trop élevé. Sans compter que je ne vois pas la pertinence d’enseigner de tels concepts à cet âge ». D’autant, dit-il, que les examens de fin de cycle primaire doivent évaluer la capacité de l’enfant en écriture, en lecture, pour les mathématiques et qu’en durcissant le programme, l’objectif n’est pas atteint.

Système mixte
Le mode d’évaluation au CPE mérite également une attention particulière pour Jimmy Harmon : « La formule actuelle est trop stressante. À l’époque, quand le CPE a été introduit en remplacement de la petite bourse, ces examens étaient liés à l’admission dans les collèges. Aujourd’hui, avec le nombre de collèges et de places disponibles, l’admission au secondaire n’aurait pas dû générer un tel stress ».

Jimmy Harmon propose, ainsi, un système mixte d’évaluation continue et d’examens pour le CPE. Comme il souhaite que le primaire prône davantage l’intelligence multiple au détriment du bourrage de crâne. Pour lui, il faut que l’enfant puisse apprendre autre chose que les matières académiques.

Ces anomalies du système, selon lui,  provoquent des dégâts poussant 30 % des candidats à l’échec.C’est pour cela qu’il est d’avis que le CPE est plus que dépassé. « Il faut mettre notre système éducatif à un niveau international, comme c’est exigé par l’Unesco, pour mieux relever les défis à venir », fait remarquer Jimmy Harmon qui, en sus de cela, note que les employés les plus performants, flexibles et qui s’adaptent le mieux au marché du travail, ne sont pas ceux qui sont académiquement les plus brillants.

Ashik Junglee, qui compte faire plusieurs propositions au forum sur le CPE, rejoint l’analyse de Jimmy Harmon. La connaissance ne doit plus être privilégiée, mais la compétence. L’apprenant doit pouvoir privilégier la proactivité et la créativité, une des faiblesses majeures du système éducatif actuel. 

Leçons particulières : l’interdiction devient une réalité
Longtemps attendu, le projet de faire abolir les leçons particulières en Std IV devient une réalité. Les amendements à l’Education Act seront présentés et débattus à l’Assemblée nationale, ce mardi. Outre l’interdiction de ces leçons, il est prévu que les instituteurs doivent s’inscrire auprès des autorités compétentes avant de donner des leçons particulières.

De plus, l’Enhancement Programme est valorisé dans ce projet. Steven Obeegadoo trouve que ce projet apporte plus d’interrogations qu’il n’essaie d’en résoudre : « Comment peut-on garder le CPE, qui est trop compétitif, en éliminant les leçons particulières ? Cela ne fera qu’augmenter la tension des parents et des élèves. S’il a de bonnes intentions, elles ne sont pas claires. L’objectif poussant à l’enregistrement reste également flou. Est-ce pour la taxe ou comme chien de garde ? » s’interroge le député mauve.

Les couacs de 2011
Si, une année, c’était le questionnaire de langue marathi qui était source de polémique, cette fois, ce sont les erreurs dans l’épreuve d’ourdou qui ont provoqué des étincelles. Ce questionnaire comportait plusieurs erreurs prêtant à confusion. Autre déconvenue pour ces examens de 2011 : l’oubli des questionnaires au Mauritius Examinations Syndicate (MES), mercredi. Les fautifs ont été sanctionnés.
DéfiMédia

Saturday, October 22, 2011

Fin des épreuves du CPE 2011 – Le MES enquête

Les épreuves du CPE 2011 sont derrière nous. Le Mauritius Examinations Syndicate se dit satisfait de la tenue de ces examens, malgré des enquêtes initiées.

Les derniers examens du CPE ont connu leur lot de problèmes et de satisfaction. « Nous sommes satisfaits du déroulement des examens. Le gros problème concernait le questionnaire d’ourdou, mais nous avons eu la collaboration de tout le monde, à ce niveau », explique le Pr Lucien Finette.

Cette instance a initié une enquête pour déterminer comment la nouvelle d’une erreur a pu être connue du grand public.

« Nous n’allons rien laisser au hasard », confie le directeur.
Vinod Seegum, le president de la Government Teacher’s Union, croit fermement que le MES doit enquêter, puisque cette matière compte pour l’admission des enfants en Form I. Ashik Junglee, conseiller technique de la General Purpose Teacher’s Union, estime que « les cinq questionnaires étaient abordables. Mais on aurait pu faire mieux parce qu’il y a des concepts qu’on ne peut demander à un enfant de 11 ans. On aurait pu concevoir les questionnaires avec moins de difficultés ».

Ces épreuves ont aussi apporté leur lot de stress aussi. Pour le papier de mathématiques, trois élèves de l’école Sir Veerasamy Ringadoo, à Quatre-Bornes, ont craqué. Éprouvant des difficultés à terminer certains numéros, les enfants se sont sentis mal et ont craqué. Le responsable a dû les laisser sortir pour se rafraîchir, sous surveillance.

Des parents insatisfaits
Certains parents de l’école Raoul Rivet, à Port-Louis, affirment que leurs enfants ont eu moins de temps pour le questionnaire de français. Selon ces parents, l’examen a commencé à 9 h 10 au lieu de 9 heures pour prendre fin à 10 h 45. Le Pr Finette dira que, selon les rapports reçus, les horaires ont été respectés. Toutefois, il a demandé un rapport spécifique.

Sur Radio Plus, jeudi après-midi, le Dr Vasant Bunwaree a rappelé que pour les épreuves du CPE 2013, les enfants auront des concepts qui viennent du « Enhancement Programme ». Il a de plus annoncé qu’il proposera au forum, la tenue d’un examen oral. Il estime qu’il faut donner toutes les chances aux enfants pour qu’ils soient à l’aise.

Au primaire, l’introduction du « Enhancement Programme » en Std III et IV constitue une étape pour éliminer les leçons particulières et encourager les enfants à étudier en ayant recours à des activités en plein air. Vinod Seegum suggère qu’il faut diminuer la pression qui existe dans le programme d’études. 

Ashik Junglee estime qu’il faut éliminer les concepts abstraits qui existent et qui n’ont pas leur place dans la vie d’un enfant de cet âge. Il faut se focaliser sur l’acquisition des compétences de la lecture et de l’écriture. Il pense que « c’est à cause de l’exercice de sélection pour passer au secondaire que la compétition est aussi rude, mais cela doit changer ».
DéfiMédia

Friday, October 21, 2011

We may not agree with the World Economic Forum which has branded our education system as “mediocre”. This term could apply to a large number of countries. Which does not mean that we should be satisfied with our highly examination-oriented education system. This is the period we are sending tens of thousands of children to the slaughterhouse – particularly those children who come from disadvantaged families in poor socio-economic environments.

An education system has to impart not only knowledge but also skills and values to the students. To be able to achieve such goals, society at large and governments in particular have the moral responsibility to see to it that no child is denied the right to proper and appropriate education because they are socially and economically disadvantaged or live in deprived environments.

The SA RE GA MA PA singing competition for children organized by Zee TV in India highlights the talents that lie hidden in the children and are waiting to be recognised. This year’s competition saw three children from poor backgrounds being the three finalists. A tenyear old boy, Azmat Hussain, who has never been to school and cannot read and write, won the top prize. Salman Ali, who could not pay for the train ticket to Mumbai, came second and Nitin Kumar, who was working in a field growing potatoes and onions, came third. They now have a bright future, not to mention the thousands of boys and girls who, although not “ranked” in terms of academic achievement, were gifted with such musical talent that they would easily compete with adults anywhere in the world.

Here our CPE rat race leaves by the wayside thousands of children whose skills and talents have not been given the encouragement to blossom. We keep putting a premium on academically-oriented written papers only. Half a century ago, gardening and woodwork were part of the primary school curriculum. Worse still we pay superficial attention to the problems children in deprived areas and from disadvantaged families face day in and day out in environments which are not conducive to the learning process.

The British government has only now realized that something has to be done to address the problem. “Too many children are being failed by fundamental flaws in our education system”, claims the Education Secretary (Minister for Education), adding that “the weakest schools are concentrated in our poorest towns and cities”.

The idea is to have “free schools”, not just in terms of state funding, but also in terms of the curriculum – he children

will not have to follow the national curriculum – and other aspects of schooling. Charities and local communities will decide what is best for the children. A change of approach, claims the government, is vital to turn around the worsening situation concerning children from disadvantaged homes.

Children do not “fail” when they do not meet the criteria for the award of a CPE. We are failing them because WE FAIL to “draw out” what is innate inthem and what makes them proud of their abilities in other fields. There is a serious disconnect between our education system and life skills in the real world. Instead of coming up with empty slogans like “a graduate in each family” it would be in the interests of these forgotten children to provide them with the skills that will stand them in good stead in the world of work – provided we do not have you-know-who as Minister for employment.

L'Express
Surendra Bissoondoyal

Fin des examens du CPE

Fini le stress… L’heure des vacances a sonné pour les quelque 26 012 candidats du Certificate of Primary Education (CPE). Les examens du CPE ont, en effet, pris fin à la mi-journée. Les candidats ont passé ce matin l’épreuve de mathématiques. Ces examens ont débuté mardi. Les résultats sont attendus à la mi-décembre.
DéfiMédia

CPE 2011 – Une erreur sur le questionnaire d’ourdou

Les examens du CPE en étaient à leur 3e jour, jeudi. Comme annoncé dans notre édition du Défi, samedi, le questionnaire d’our­­­dou comportait une erreur. Lors des épreuves, jeudi, les candidats ont dû procéder à une correction à la page 11, question 3. Un mot était mal écrit où il fallait avoir deux points, mais il n’y en avait qu’un.

Les instructions remises aux responsables étaient claires. Une quinzaine de minutes avant les épreuves, sur instructions des responsables, les candidats devaient apporter la correction exacte au mot qui contenait l’erreur et ils devaient refermer leur questionnaire, en attendant le début des examens. Les responsables devaient aussi s’assurer que les corrections étaient faites.

Haniff Peerun, président de la Government Urdu Teacher’s Union, estime que cette situation n’est pas grave, c’est une tempête dans un verre d’eau. Toutefois, il affirme : « Je ne comprends pas comment le contenu d’une enveloppe, qui doit être gardée en toute confidentialité dans le strong room du MES, ait pu être dévoilé au public. Cela démontre l’amateurisme du MES, puisque cette situation a créé un doute dans la tête des personnes concernées. La direction du MES aurait dû initier une enquête… »

De plus, ce dernier soutient que les questionnaires comportaient d’autres fautes plus graves, qui n’ont pas été corrigées. « Certains mots mal écrits en ourdou ont une autre signification, et cela est grave. Le MES aurait dû prendre les mesures qui s’imposent pour les corriger !

Au MES, ce problème est traité avec tout le sérieux requis depuis que la rumeur s’est répandue. Le Pr Lucien Finette, directeur de l’institution, déclare : « Une erreur avait été décelée après l’impression du papier, nous avons fait insérer un erratum dans des sacs scellés et procédé comme il le faut dans des cas semblables. Toutes les précautions ont été prises pour informer le candidat sur la correction et veiller à ce qu’il ne soit ni perturbé, ni lésé… »

Par ailleurs, il demande à tous ceux qui estiment qu’il y a d’autres fautes d’informer le MES qui les examinera et prendra les actions nécessaires.

Notons que les 26 012 candidats du CPE ont passé, jeudi matin, l’épreuve d’histoire - géographie. Les enseignants sont unanimes à dire que le questionnaire respecte le niveau.
DéfiMédia

Thursday, October 20, 2011

CPE 2011 : ils oublient les questionnaires au MES

Les examens du Certificate of Primary Education (CPE) sont connus pour être redoutables. Cela s’est avéré pour un « runner » et son assistant. Leur fonction consiste à récupérer les questionnaires et à veiller à ce que ces examens se passent selon les conditions voulues. Mardi vers 6 h 30, le « runner », censé venir prendre possession des questionnaires au siège du Mauritius Examinations Syndicate (MES), à Réduit, pour les acheminer vers les écoles, les aurait oubliés. Il n’aurait pris que les boîtes contenant les fiches à être remplies par les responsables des centres d’examens.

Alors que les préposés du MES s’affairaient à tout vérifier, vers 7 h 15, ils se sont alors rendu compte que des lots de questionnaires étaient toujours sur place. Ils ont alors contacté le « runner », en vain, puisque ce dernier n’aurait jamais décroché son téléphone portable. Le MES a dû dépêcher, selon nos recoupements, un transport spécial pour déposer les question­naires dans les trois centres concernés, situés dans l’Est. Cet oubli a été fatidique pour le « runner » et son assistant puisqu’ils ne sont plus autorisés à travailler pour ces examens. En venant déposer les questionnaires au MES après les examens dans l’après-midi, ils ont reçu leur feuille de route.
DéfiMédia

Wednesday, October 19, 2011

CPE 2011 : Une entrée en matière abordable

Le coup d’envoi des examens du Certificate of Primary Education (CPE) a eu lieu, mardi matin, avec l’épreuve du français. Les 26 012 candidats ont ensuite entamé les sciences. Les deux épreuves sont jugées abordables par les instituteurs.

Les examens de fin d’année d’études primaires ont débuté. Mardi matin, les écoliers étaient confrontés aux épreuves de français et de sciences. À 13 heures, à la sortie des classes, certains étaient satisfaits de leur performance, alors que d’autres ont jugé que les épreuves étaient dures.

Ashley Bundhoo, de l’école Bon Secours RCA à Port-Louis, estime que le français était plus ou moins facile, mais la rédaction n’était pas évidente. Pascaline Poken est d’accord avec son camarade. Elle a eu moins de difficultés en français qu’en sciences. Un peu perdu à la sortie des examens, Jonathan nous confie qu’il a trouvé les épreuves un peu difficiles : « Tout dépendra de mes résultats pour savoir dans quel collège j’irai faire mes études secondaires… »

Certains parents, venus attendre leurs enfants aux abords des écoles, étaient visiblement anxieux. Sunil Bundhoo nous révèle que la préparation de son fils a été faite dans de bonnes dispositions : « Nous avons tout fait pour qu’Ashley soit à l’aise. Depuis lundi, nous ne faisons plus allusion aux examens. » Ce père de famille est, toutefois, d’avis que ces examens sont trop durs pour les enfants de cet âge : « Il a fallu à mon fils de prendre deux leçons particulières pour être à niveau. Je lui ai même dit que si je prenais part à ces examens, j’arriverais difficilement à les réussir. »

Sabrina Narainsamy nous confie que son fils a dû travailler d’arrache-pied : « Il a pris des leçons en semaine et même durant les week-ends. Il m’a dit qu’il n’est pas stressé, mais je suis sa maman et je sais que cela l’inquiète un peu. Ces temps-ci, j’ai remarqué qu’il avait perdu l’appétit. »

La Government Teacher’s Union (GTU) estime que les deux premières épreuves ont été d’un niveau abordable. Vinod Seegum, son président, précise que les examinateurs ont gardé le niveau : « Cela nous montre à quel point la lecture est importante, non seulement des manuels et des livres, mais les écoliers doivent être exposés aux journaux et aux magazines. Ce n’est qu’à ce moment-là qu’ils deviendront fami­liers avec les mots, la grammaire et la construction des phrases. »

Concernant les sciences, les candidats n’ont pas été surpris. Ils ont été mis à l’épreuve sur le contenu de leur programme d’études. Ils ont eu droit à des questions sur le chapitre « Air and Energy » ou encore sur la compo­sition d’un repas équilibré. Toutefois, une des questions dans la « Section B » peut paraître compli­quée.

Elle demande aux candidats « the important property of the items “iron gate” and “rubber tyres” ». Ashik Junglee juge que la première partie de l’épreuve du français est abordable, alors que la seconde est à un niveau plus élevé. Selon le conseiller technique de la General Purpose Teacher’s Union (GPTU), seuls les écoliers avec un bon niveau de vocabulaire ont été à l’aise avec cette épreuve.

Tout comme l’année dernière, Ashik Junglee dit que l’écolier doit faire appel à sa créativité. La rédaction française demandait à imaginer une situation où l’écolier ne retrouvait plus son stylo et croyait que c’était un de ses camarades de classe qui l’avait pris, mais au bout du compte, il l’a retrouvé à un endroit inattendu.

Le candidat doit exprimer ses sentiments vis-à-vis de cette situation. Alors que la compréhension était un texte informatif où il était question de la différence entre un chameau et un dromadaire.

Calendrier
Ce mercredi 19 octobre
Anglais : de 9 heures à 10 h 45.
Jeudi 20 octobre
Histoire et géographie : de 9 à 10 heures.
Langues orientales : de 11 h 15 à 13 heures.
Vendredi 21 octobre
Mathématiques : de 9 heures à 10 h 45.
Les résultats seront proclamés, le 13 décembre prochain.


Le MES satisfait
Le Mauritius Examinations Syndicate (MES) est satisfait de la première journée des examens du CPE. Lucien Finette, son directeur, déclare que tout s’est fait selon le plan établi : « Nous avons eu la collaboration de tout le monde. La police nous a beaucoup aidés en assurant la sécurité dans les différents centres. Nous sommes assurés que tout se passera pour le mieux jusqu’à la fin des épreuves, prévue pour
ce vendredi ».

Les chiffres
Candidats : 26 012. 
Candidats mauriciens : 13 171 garçons et 11 729 filles. Candidats rodriguais : 1 112.
Candidats d'Agaléga : 10. Candidats privés : 2 477 à Maurice et 57 à Rodrigues.
Candidats détenus à la prison de Beau-Bassin : 9. Candidats avec des besoins spéciaux : 134.
 Non et malvoyants : 10 (deux en braille) .
Assistance dans l’écriture des réponses : 4.
Lecture des questionnaires : 9. Correcteurs : 2 100. Centres d’examens : 333, dont 1 590 classes.
Surveillants : 3 000.

À l’hôpital de Flacq
Ce n’est pas évident de prendre part à des examens sur un lit d’hôpital, mais ils étaient sept à le faire mardi matin. Hoovesh Sumotha est admis au service de pédiatrie de l’hôpital de Flacq, depuis le 2 octobre dernier. Il souffre d’un ulcère et cette situation est pénible pour lui, nous confie sa maman : « L’état de santé de mon fils est tellement préoccupant qu’il n’a pas pu passer ses examens du deuxième trimestre. Mais, j’espère que cela ira pour le mieux pour lui. » 

Vu qu’Hoovesh ne jouit pas d’une bonne santé et est souvent hospitalisé, il a dû se plancher sur les épreuves sur son lit d’hôpital : « Je suis content que, malgré ma maladie, j’ai pu faire de mon mieux. J’espère avoir de bons résultats… » Pour cela, il a le soutien de sa maman qui est avec lui jour et nuit. Yovan Bissessur habite Bon-Accueil. Il est lui aussi admis à l’hôpital de Flacq pour un bras fracturé. Ne pouvant l’utiliser, il a eu l’assistance d’un surveillant.

Oomesh, son père, est reconnaissant envers le Mauritius Examinations Syndicate (MES) qui a tout fait pour que Yovan prenne part à ces examens : « Tout s’est bien déroulé. Mon fils a eu l’assistance voulue et je suis sûr qu’il aura de bons résultats… » Notons que tous les hôpitaux de l’île et le MES travaillent de concert afin d’assurer que les écoliers hospitalisés se penchent sur les épreuves dans les meilleures conditions. D’ailleurs, des salles ont été aménagées à cet effet. 
DéfiMédia

Tuesday, October 18, 2011

Examens de fin de cycle primaire – 7 candidats passeront le CPE 2011 à l’hôpital

Ils sont 26 012 candidats à prendre part, cette année, aux examens du Certificate of Primary Education (CPE). Parmi, sept passeront leurs épreuves sur un lit d’hôpital ou à la clinique. Ces enfants auront droit aux services d’un suppléant, c’est-à-dire d’une personne chargée d’écrire les réponses que les enfants donneront.

Les examens débutent ce mardi avec l’épreuve de français, suivi par celui des sciences. Mercredi, les petits candidats seront exposés aux questionnaires d’anglais. Jeudi, ce sera au tour de l’examen d’histoire et géographie et des langues asiatiques.

Le dernier jour, vendredi, ils seront confrontés aux mathématiques.
Dans le cadre de ces examens, Ian Thomas, un inspecteur de l’université de Cambridge, est actuelle­ment à Maurice. Sa tâche consiste à superviser et conseiller le Mauritius Examination Syndicate (MES) dans le cadre des épreuves du CPE. Le directeur du MES, Lucien Finette, affirme « que le MES est fin prêt et que les épreuves se dérouleront sans anicroche… »

Cette année, ils seront 24 900 candidats de Maurice, 1 112 candidats rodriguais et 10 candidats d’Agaléga. Le nombre de candidats privés s’élève à 2 477 à Maurice et 57 à Rodrigues. A noter qu’un centre d’examen sera établi à la prison de Beau-Bassin, étant donné que neuf détenus prendront part aux épreuves.

Les examens de fin du cycle primaire voient aussi la participation de 134 candidats ayant des besoins spéciaux. Parmi, on trouve dix non-voyants et mal-voyants, quatre personnes qui ont besoin d’une assistance pour écrire les réponses et neuf personnes qui seront assistées pour lire les questionnaires.

Notons que les épreuves du CEP se dérouleront dans 1 590 salles de classe et dans 333 centres. Ils seront 3 000 surveillants mobilisés pour l’occasion. La correction des épreuves débutera le 8 novembre, et 2 100 correcteurs seront impliqués dans cette tâche. Les résultats du CPE seront proclamés le 13 décembre, tandis que les procédures d’admission dans les collèges se feront le mardi 20 décembre.
DéfiMédia

Saturday, October 8, 2011

La sécurité routière à l’école en 2012

Le ministère de l’Éducation introduit de nouvelles matières. Ainsi, dès l’année prochaine, la sécurité routière sera enseignée en primaire et au secondaire. Les cours seront dispensés en se basant sur l’âge de l’enfant, explique le Dr Vasant Bunwaree, ministre de l’Education. Il s’agira de leur expliquer la partie théorique et tout ce qui concerne les précautions à prendre sur la route. Les méfaits de l’alcool seront aussi au programme. Des concepts seront introduits graduellement dépendant du niveau de compréhension de l’élève.

Au secondaire, d’autres mesures leur seront inculquées. Les étudiants seront initiés au code de la route et ceux qui sont en «upper secondary» qui ont l’âge de passer leur «learner» pourront envisager de le faire. Il n’est pas exclu que ces derniers ayant l’âge d’apprendre à conduire bénéficient de ces facilités. Toutes les conditions devront être cependant réunies.
DéfiMédia

Thursday, October 6, 2011

Le Certificate of Primary Education innove

Le CPE vit ses dernières heures. L’examen de fin d’année d’études primaires sera au centre d’un forum de discussions après le 21 octobre prochain.

Le Certificate of Primary Education est appelé à disparaître dans sa forme actuelle. C’est ce que prévoit le plan stratégique sur l’éducation pour la période 2008-2020. Le Dr Vasant Bunwaree a annoncé mercredi lors de la journée des enseignants qu’un forum sur le CPE se tiendra après les prochains examens du CPE prévus du 18 au 21 octobre.

«Les consultations sont déjà enclenchées et le ministère présentera dans un premier temps un premier Concept Paper. Il n’est pas exclu qu’un deuxième forum soit organisé et un deuxième Concept Paper présenté pour finaliser la nouvelle formule du CPE. » Un des points soulevés est le nombre de points requis pour réussir à ces examens. En effet, la marge de réussite en mathématiques, en anglais et en français, est de 30% alors que pour réussir dans les autres matières, il faut au moins 35%. À cause de cela, plusieurs enfants échouent et ne peuvent pas avoir une scolarité normale, affirme le ministre.

À propos de « Bridging the gap » qui permet aux enfants du préprimaire de s’intégrer facilement au primaire, le ministre se dit satisfait des résultats reçus. C’est pour cela que le projet sera aussi introduit en janvier 2012 pour ceux qui entreront en Form I.
Concernant le Enhancement Program qui n’est en vigueur que depuis que deux ans, le ministre pense qu’il faut l’améliorer en incluant d’autres matières ludiques. La sécurité routière entrera dans le système au primaire et au secondaire. Le ministre a même annoncé pour les années à venir la possibilité d’introduire des classes de civisme au secondaire. Toutefois, pour permettre aux enfants de réussir, le Dr Bunwaree compte sur la participation des parents.

Ashik Junglee, conseiller technique de la General Purpose Teachers Union, abonde dans le même sens en affirmant que le CPE est dépassé. Il espère que d’ici 2013, cet examen ne soit qu’un mauvais souvenir. Vinod Seegum, président de la Government Teachers’Union, affirme que la journée des enseignants est une reconnaissance du travail de ces derniers. Les cas récents d’indiscipline rapportés ont confirmé que les enseignants ont besoin de formation, puisqu’il est difficile pour deux ou trois psychologues engagés par le ministère d’y faire face. 
DéfiMédia

Wednesday, October 5, 2011

Bunwaree annonce que le CPE sera revu

Le système du Certificate of Primary Education (CPE) sera revu. L’annonce a été faite aujourd’hui par le ministre de l’Education. Vasant Bunwaree participait à une activité à Quatre-Bornes dans le cadre de la journée mondiale des enseignants. Il a annoncé la tenue d’un «CPE Forum» après les examens du CPE, qui sont prévus du 18 au 21 octobre. Tous les acteurs de l’éducation seront invités à ce forum où ils auront l’occasion d’exposer leurs arguments sur les changements qu’ils souhaitent apporter au système actuel. Un «forum concept paper» sera, par la suite, soumis au ministère de l’Education.
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Journée mondiale des enseignants – Les nouveaux défis de l’enseignement

Le 5 octobre est décrétée Journée mondiale des enseignants, par l'Organisation des nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO). Le thème retenu cette année est « Les enseignants pour l'égalité des genres ». L’île Maurice n’est pas en reste, car tout un programme est prévu pour nos enseignants.

Le 5 octobre est jour de congé pour les enseignants, ce, depuis 1994. C’est un l’occasion pour eux de réfléchir sur leur rôle en tant que vecteurs de connaissances. Selon l’UNESCO, cette journée a pour but de « mobiliser les gouvernements et les populations afin que des aides financières suffisantes soient accordées pour soutenir le personnel enseignant et que l’accès à l’éducation devienne une réalité tangible pour les générations actuelles et futures dans tous les pays ». 
La Government Secondary School Teachers Union (GSSTU) salue l’initiative de revaloriser le corps enseignant à travers ce jour de congé qui « lui revient de droit ». Dans une correspondance adressée aux enseignants, le  président de cette union, Naraindranath Gopee, abonde dans le même sens.

Cette journée s'étend également à tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, sont engagés dans la noble tâche d’inculquer les valeurs traditionnelles et une solide éducation aux enfants.
 Le président précise que l’enseignement à Maurice est en constante évolution et est reconnu comme une profession difficile. « Les enseignants doivent aujourd'hui marcher sur un terrain miné. Plusieurs décisions prises à leur insu leur sont imposées. Celles-ci visent à rendre l’enseignement plus efficace, mais ce n’est pas toujours le cas. » 
Le syndicaliste reconnaît que la formule actuelle pour l’admission des élèves en Form I a créé une grande disparité entre les collèges. « Et il incombe à l’enseignant de rehausser le niveau », indique Naraindranath Gopee.

La critique facile
Selon le président syndical, il est facile de critiquer le corps enseignant. Toutefois, il faut comprendre que la réalité de cette profession n’est pas rose. « Quand j’entends les critiques formulées contre les enseignants, je me dis que ceux qui font ces commentaires gagneraient à rejoindre la profession. Ils se rendraient compte des réalités du métier. » « Le ministère de l'Éducation reconnaît que, sans le concours des enseignants, aucun changement ne peut être apporté au système. Ces femmes et ces hommes constituent l’essence même de toute notre pédagogie », dit-il. Certes, comme dans toutes les professions, il y a des brebis galeuses. Le président de la GSSTU suggère que des sanctions exemplaires soient prises à leur encontre.

Un jour férié pour honnorer nos profs
Les enseignants du primaire, membres de la Government Teacher’s Union (GTU) sont conviés au Teacher’s Centre de Quatre-Bornes, ce mercredi. Ils aborderont ensemble les différentes responsabilités de l’enseignant. Vinod Seegum, président de la GTU, trouve que les responsabilités des enseignants ont changé. « De nos jours, le travail de l’enseignant est complexe. La société a évolué et maintenant, la violence est courante à l’extérieur comme à l’intérieur des salles de classe. Les instituteurs vivent une situation difficile. Récemment, un enfant a frappé un prof à La Gaulette et deux parents ont agressé des enseignants dans l’exercice de leurs fonctions, de surcroît, en classe. Les enseignants doivent également gérer les problèmes des enfants issus de milieux défavorisés. »

La GTU de concert avec le Dr Tibye Moradhun, qui est aujourd’hui Principal School Inspector et qui compte une quarantaine d’années d’expérience dans le domaine de l’éducation, compte offrir un trophée à l’école qui enregistrera le meilleur taux de réussite au Certificate of Primary Education (CPE). « Nous voulons récompenser l’effort, l’école qui obtiendra les meilleurs résultats recevra un trophée. Cela dans le but d’encourager les enseignants à donner le meilleur d’eux-mêmes. » Comme son confrère Naraindranath Gopee, le président de la GTU affirme que les brebis galeuses ne seront pas tolérées. « Nous som­mes payés pour faire un travail. Il faut le faire. Travailler avec les enfants, c’est une chance. Nous devons faire de notre mieux pour la réussite des élèves. »

Afin de montrer le respect que porte la société au travail des enseignants, la GTU souhaite que le 5 octobre soit décrété jour férié. « C’est le moyen de reconnaître le travail de l’enseignant. D’ailleurs dans plusieurs pays, ce jour est déjà férié. »

Utiliser la technologie pour enseigner
Raksheet Haulkory participera au concours Microsoft Partners in Learning. Il a élaboré une nouvelle approche pédagogique doublée d’un management de qualité au niveau de  l’établissement secondaire où il travaille.
Au concours Microsoft Partners in Learning du 7 au 10 novembre prochain à Washington, Raksheet Haulkory dévoilera sa nouvelle approche pédagogique grâce à l’outil informatique. Il est enseignant d’économie à la State Secondary School Sir Abdool Razack Mohamed de Port-Louis. Ce concours avait réuni une trentaine de participants au niveau national. Quatre enseignants ont été sélectionnés pour la phase finale.

La pédagogie a un besoin constant d’innovation et une nouvelle approche est nécessaire si on veut obtenir des résultats. R. Haulkory a démontré avec brio que l’enseignement du cursus scolaire peut aussi se faire sur la base des principes de gestion de qualité. Ainsi, il a enseigné le chapitre « Economic Impacts of Conservation or Exploitation of Economic Resources » grâce à l’informatique tout en planifiant et en faisant le suivi de son initiative afin de susciter l’intérêt de ses élèves. Son approche rejoint la vision du ministère de l’Éducation de donner une éducation de niveau international à nos enfants.

L’approche et les outils pédagogiques qu’il a utilisés sont une passerelle entre le modèle de gestion des organisations privées et celui du monde de l’éducation. C’est une approche jusqu’ici peu explorée à Maurice et en Afrique. L’accent est mis sur les objectifs à atteindre et les moyens pour évaluer la réussite à travers des indicateurs de succès concrets et précis. À noter que le projet vise aussi à donner à l’étudiant l’occasion de profiter de l'expérience pédagogique au-delà des barrières de l'enseignement en classe.

Le projet de Raksheet Haulkory est porteur d’espoir car il permet le changement dans le cadre d’une réforme de l’éducation qui vise à améliorer la participation de l’étudiant pour une meilleure performance académique.
L’enseignant soutient que ce projet vise également à développer les compétences de l’étudiant, sa pensée critique et son enthousiasme, grâce à l'utilisation de l’informatique. Certains étudiants ont créé un site Web où ils ont pu partager des notes avec les étudiants d'autres collèges. Les téléphones mobiles étaient utilisés comme outils  d'apprentissage. Une série de logiciels ont été utilisés pour ce programme, dont Ms Word, Ms Powerpoint, Ms Excel, Ms Interactive Classroom, Mouse Mischief, Starboard, Internet Explorer, Windows Live Photo Gallery, Verdict-plus, SongSmith et Ms Autocollage.

Incontournables leçons
Examens de fin d’année obligent, plusieurs enseignants bouderont les différentes activités organisées en leur honneur. Ils donneront la priorité aux leçons particulières. Ils avancent que davantage de pratique permettra aux étudiants de mieux réussir leurs examens. Alors que cette journée leur est destinée, ils se concentreront sur leurs engagements…
payants !

En chiffres
Le Bureau central des statistiques révèle qu’au mois de mars dernier, le nombre d’enseignants en service à l’île Maurice s’élevait à 19 323
Au pré-primaire    2 550
Au primaire    8 266
Au secondaire    7 873
Au préprofessionnel    634

La compétition à outrance est malsaine
L’introduction de l’Enhance­ment Program va à l’encontre de la formule élitiste qui existe au niveau du CPE. C’est le constat d’Ashik Junglee. Le président de l’association des mentors soutient qu’on ne peut encourager une compétition à outrance à la fin du cycle primaire et d’autre part veiller au développement des talents des enfants. « L’Enhancement Program n’a pas atteint son objectif et c’est le retour du bâton, soit la primauté de l’académique. »

Dans le cadre de cette journée consacrée à l’enseignant, le conseiller technique de la General Purpose Teacher’s Union demande aux autorités de revoir le concept et la mise en place de ce programme. « Elles doivent établir clairement leurs priorités par rapport aux examens du CPE. Il faut dissiper le flou qui persiste et mettre en place une stratégie définie pour l’enseigne­ment au niveau primaire. »

Lors d’une rencontre avec les enseignants au Gold Crest Hotel, ce 5 octobre, plusieurs failles du système seront mises à jour. Les parties prenantes évoqueront le statut des enseignants qui se sont sentis vulnérables à un certain moment de leur carrière. « Le lien de confiance entre l’enseignant, le parent et l’élève s’est dégradé en un climat de méfiance. Le système est tel qu’il génère de la frustration et de l’anxiété sur l’enseignant. Certains parents d’élèves pensent qu’ils ont le droit d’entrer dans une école et faire justice eux-mêmes. Un des moyens d’évacuer le stress accumulé par le système éducatif serait de rendre l’école et les enseignants responsables. » 


Ashik Junglee veut aussi apporter sa contribution en proposant certains changements : « Il faut revoir tout le système en mettant l’accent sur le développement harmonieux de l’enfant au lieu d’accentuer la compétition malsaine. Le ministère de l’Éducation a le devoir de trouver une solution pour assurer la sécurité des enseignants, dans tous les cas de figure. »
DefiMedia

Saturday, September 17, 2011

Trois boursiers de l’Etat se sont suicidés au cours de ces 20 dernières années

Ils n’ont pu entamer une carrière professionnelle. Trois boursiers de l’Etat (lauréats) se sont suicidés au cours de ces vingt dernières années alors qu’ils se trouvaient à l’étranger pour des études supérieures. Ces chiffres ont été révélés aujourd’hui par le ministre de l’Education lors d’une cérémonie de remise de bourse de la MCB Foundation à l’étudiant Kushal Gopaul.

Pour Vasant Bunwaree, ce ne sont pas uniquement les études académiques qui comptent dans la vie. Il soutient que les étudiants doivent trouver un juste équilibre entre les études et les loisirs.

«Ces trois boursiers n’ont pu rentrer au pays car ils ne sont plus de ce monde. Ils se sont suicidés avant même d’atteindre l’âge de 30 ans. Ils ont dû sûrement faire face à des problèmes», a-t-il déclaré.

Pour le ministre de l’Education, il y a «trop un rush pour obtenir des bourses d’études ou des A +». Il souhaite que les écoles fassent plus d’efforts pour former les étudiants afin qu’ils puissent s'adapter aux différentes situations de la vie de tous les jours.  
DéfiMédia

Friday, September 16, 2011

Éducation – Les enseignants boudent les cours

Pendant une heure, jeudi, les enseignants de l’école primaire Willoughby de Mahébourg ne sont pas entrés en classe. Ils ont effectué un sit-in pour protester contre l’agression d’un de leurs collègues. Ce dernier a été giflé par un parent d’élève mercredi, pendant la récréation.

La manifestation avait pour but de montrer leurs ras-le-bol quant à l’attitude du ministère de l’Éducation. Vinod Seegum, président de la Government Teachers Union (GTU) affirme que c’est le deuxième cas d’agression sur un enseignant dans l’exercice de ses fonctions, en l’espace de deux mois. Il déplore que le ministère de l’Éducation ne fasse rien pour remédier à la situation. En effet, le syndicat a à maintes reprises demandé que des vigiles soient placés devant les écoles primaires à risque. « À chaque fois qu’il y aura une agression de ce genre, nous effectuerons un sit-in. Nous n’écartons pas la possibilité de manifester devant les locaux du ministère si rien n’est fait pour assurer la sécurité des enseignants… »

Notons que l’agresseur, un dénommé Ahmed M., s’en serait pris à l’enseignant, car ce dernier aurait frappé sa fille à l’aide d’une règle à la main. Il a été arrêté et a comparu jeudi matin au tribunal de Mahébourg où il a été libéré après avoir fourni une caution de Rs 10 000 et signé une reconnaissance de dette de Rs 50 000. Il est provisoirement accusé d’avoir agressé un officier du service civil dans l’exercice de ses fonctions.

Sécurité renforcée
L’attaché de presse du ministère de l’Éducation précise qu’une enquête a été initiée. Jayen Teeroovengadum affirme qu’en règle générale, un enseignant ne peut se permettre de frapper un enfant, ni un parent de frapper un enseignant. Il précise aussi que le ministère travaille afin de trouver la meilleure solution pour renforcer la sécurité dans les écoles. Cela se fera en collaboration avec le concours des syndicats, des associations des parents d’élèves
et des officiers du ministère.
DéfiMédia

Thursday, September 15, 2011

A l’école Willoughby : un homme se venge d’un enseignant qui avait frappé son enfant avec une règle

Il se passe bien des choses dans nos écoles primaires ces jours-ci. Une habitante de l’Est a accusé une enseignante d’avoir frappé son fils de cinq ans à coups de règle la semaine dernière. Quelques jours plus tôt, un écolier de dix ans a allégué que son institutrice a invité ses amis de classe à l’agresser. Maintenant, c’est au tour d’un homme d’être arrêté pour avoir giflé un enseignant de l’école primaire Willoughby, à Mahébourg.

Les faits se seraient produits hier, mercredi 14 septembre. L’homme, un dénommé Ahmed M., s’en serait pris à l’enseignant car ce dernier aurait frappé son enfant à l’aide d’une règle à la main. N’ayant pas apprécié le comportement de l’instituteur, le papa s’est vengé de lui en lui infligeant une gifle.

L’enseignant a porté plainte à la police. Arrêté, Ahmed M., a comparu aujourd’hui au tribunal de Mahébourg où il a été libéré après avoir fourni une caution de Rs 10 000 et signé une reconnaissance de dette de Rs 50 000. Il est provisoirement accusé d’avoir agressé un officier du service civil dans l’exercice de ses fonctions.

L’enseignant en question a le soutien de ses collègues. Ils ont effectué un sit-in ce matin pour protester contre cette agression. Les membres de la Government Teachers Union (GTU) ont également participé à ce mouvement de protestation, qui a duré une heure. Ils déplorent que leur demande pour que des vigiles soient placés devant les écoles primaires soit restée lettre morte.

«Nous en avons ras le bol. Il y a deux mois, un enseignant a été agressé. Et hier, un autre a subi le même sort. A chaque fois qu’il y aura une agression de ce genre, nous effectuerons un sit-in», a prévenu Vinod Seegum, président de la GTU. Il n’écarte pas la possibilité d’organiser une grande manifestation devant les locaux du ministère de l’Education à l’IVTB House, Phoenix, pour réclamer plus de sécurité pour les enseignants.

Le ministère de l’Education a également ouvert une enquête dans cette affaire.
Le Défi Quotidien

Tuesday, September 13, 2011

Pour un devoir d’anglais pas fait – L’enfant de cinq ans corrigé à coups de règles

Rajwantee, 32 ans, ne peut cacher sa colère. Cette habitante de l’Est a consigné, jeudi, une déposition à l’encontre de l’institutrice de son fils Dinesh (prénom fictif). Elle accuse la « miss » d’avoir frappé son benjamin de cinq ans avec trois règles superposées.

Les faits se seraient produits mercredi, après la récréation. La jeune mère est interpellée par les pleurs et les gémissements de son fils, alors qu'elle le change. Le garçonnet, en Std 1 dans une école gouvernementale de l'Est, disait avoir mal au dos et était couvert de bleus. Après avoir cherché, le jour même, des explications avec la maîtresse, la mère décide de porter plainte.

Le lendemain, mère et fils se rendent à l’hôpital de Flacq avant d'aller au poste de police où une Form 58 leur est remise. Rajwantee allait tomber des nues en apprenant les révélations de Dinesh aux policiers. Selon le garçonnet, il n'en était pas à sa première correction. « Depuis lundi, 'miss' me frappe », dira-t-il dire.

Mercredi, après la recréation, le petit rentre en classe. Place alors à la leçon d’anglais. Selon Dinesh, c'est pendant ces cours qu'il sera puni. Il raconte que son institutrice lui aurait infligé deux coups avec trois règles superposées. Sous la douleur, le gamin se met à pleurer, alors que l'institutrice regagne sa place.

Un des amis raconte alors à une tante de Dinesh, venue le récupérer à la sortie des classes, qu'il a été puni par la maîtresse. Mais à la maison, Dinesh ne pipera mot de sa punition à sa mère. Celle-ci est alors intriguée et inquiète par les gémissements de douleur et les pleurs du gamin. « Il ne pouvait pas bouger le bras », explique-t-elle. Elle l'interroge, pensant qu'il avait fait une chute en jouant ou qu'il s'était fait malmené par d'autres enfants.

Elle sera surprise de la réponse de son fils. « Miss ine batt mwa », lâche l'enfant. Sans perdre de temps, elle se rue vers l'école toute proche pour exiger des explications. L'institutrice est alors convoquée dans le bureau du maître d'école. Elle dira que Dinesh a été puni pour n'avoir pu faire un exercice d'anglais.

Poussées de fièvre
Mais pour Rajwantee, l'explication ne suffit pas. Elle veut savoir pourquoi son fils a été corrigé avec trois règles superposées. « Excusez-moi ! J'ai fait une erreur », aurait alors lancé la « miss ».
Selon Rajwantee, « son « fils n’a pas fermé l’œil de la nuit. Il avait des poussées des fièvre ». Pour elle, les coups reçus en seraient la cause. Elle a conduit Dinesh à l’hôpital de Flacq. « Je ne compte pas en rester là », fulmine la jeune mère.
Jointe au téléphone, l’institutrice affirme ne pas être au courant que la mère du petit a porté plainte. Elle lâche toutefois l’accusation portée contre elle est « fausse ».
DéfiMédia