Wednesday, October 19, 2011

CPE 2011 : Une entrée en matière abordable

Le coup d’envoi des examens du Certificate of Primary Education (CPE) a eu lieu, mardi matin, avec l’épreuve du français. Les 26 012 candidats ont ensuite entamé les sciences. Les deux épreuves sont jugées abordables par les instituteurs.

Les examens de fin d’année d’études primaires ont débuté. Mardi matin, les écoliers étaient confrontés aux épreuves de français et de sciences. À 13 heures, à la sortie des classes, certains étaient satisfaits de leur performance, alors que d’autres ont jugé que les épreuves étaient dures.

Ashley Bundhoo, de l’école Bon Secours RCA à Port-Louis, estime que le français était plus ou moins facile, mais la rédaction n’était pas évidente. Pascaline Poken est d’accord avec son camarade. Elle a eu moins de difficultés en français qu’en sciences. Un peu perdu à la sortie des examens, Jonathan nous confie qu’il a trouvé les épreuves un peu difficiles : « Tout dépendra de mes résultats pour savoir dans quel collège j’irai faire mes études secondaires… »

Certains parents, venus attendre leurs enfants aux abords des écoles, étaient visiblement anxieux. Sunil Bundhoo nous révèle que la préparation de son fils a été faite dans de bonnes dispositions : « Nous avons tout fait pour qu’Ashley soit à l’aise. Depuis lundi, nous ne faisons plus allusion aux examens. » Ce père de famille est, toutefois, d’avis que ces examens sont trop durs pour les enfants de cet âge : « Il a fallu à mon fils de prendre deux leçons particulières pour être à niveau. Je lui ai même dit que si je prenais part à ces examens, j’arriverais difficilement à les réussir. »

Sabrina Narainsamy nous confie que son fils a dû travailler d’arrache-pied : « Il a pris des leçons en semaine et même durant les week-ends. Il m’a dit qu’il n’est pas stressé, mais je suis sa maman et je sais que cela l’inquiète un peu. Ces temps-ci, j’ai remarqué qu’il avait perdu l’appétit. »

La Government Teacher’s Union (GTU) estime que les deux premières épreuves ont été d’un niveau abordable. Vinod Seegum, son président, précise que les examinateurs ont gardé le niveau : « Cela nous montre à quel point la lecture est importante, non seulement des manuels et des livres, mais les écoliers doivent être exposés aux journaux et aux magazines. Ce n’est qu’à ce moment-là qu’ils deviendront fami­liers avec les mots, la grammaire et la construction des phrases. »

Concernant les sciences, les candidats n’ont pas été surpris. Ils ont été mis à l’épreuve sur le contenu de leur programme d’études. Ils ont eu droit à des questions sur le chapitre « Air and Energy » ou encore sur la compo­sition d’un repas équilibré. Toutefois, une des questions dans la « Section B » peut paraître compli­quée.

Elle demande aux candidats « the important property of the items “iron gate” and “rubber tyres” ». Ashik Junglee juge que la première partie de l’épreuve du français est abordable, alors que la seconde est à un niveau plus élevé. Selon le conseiller technique de la General Purpose Teacher’s Union (GPTU), seuls les écoliers avec un bon niveau de vocabulaire ont été à l’aise avec cette épreuve.

Tout comme l’année dernière, Ashik Junglee dit que l’écolier doit faire appel à sa créativité. La rédaction française demandait à imaginer une situation où l’écolier ne retrouvait plus son stylo et croyait que c’était un de ses camarades de classe qui l’avait pris, mais au bout du compte, il l’a retrouvé à un endroit inattendu.

Le candidat doit exprimer ses sentiments vis-à-vis de cette situation. Alors que la compréhension était un texte informatif où il était question de la différence entre un chameau et un dromadaire.

Calendrier
Ce mercredi 19 octobre
Anglais : de 9 heures à 10 h 45.
Jeudi 20 octobre
Histoire et géographie : de 9 à 10 heures.
Langues orientales : de 11 h 15 à 13 heures.
Vendredi 21 octobre
Mathématiques : de 9 heures à 10 h 45.
Les résultats seront proclamés, le 13 décembre prochain.


Le MES satisfait
Le Mauritius Examinations Syndicate (MES) est satisfait de la première journée des examens du CPE. Lucien Finette, son directeur, déclare que tout s’est fait selon le plan établi : « Nous avons eu la collaboration de tout le monde. La police nous a beaucoup aidés en assurant la sécurité dans les différents centres. Nous sommes assurés que tout se passera pour le mieux jusqu’à la fin des épreuves, prévue pour
ce vendredi ».

Les chiffres
Candidats : 26 012. 
Candidats mauriciens : 13 171 garçons et 11 729 filles. Candidats rodriguais : 1 112.
Candidats d'Agaléga : 10. Candidats privés : 2 477 à Maurice et 57 à Rodrigues.
Candidats détenus à la prison de Beau-Bassin : 9. Candidats avec des besoins spéciaux : 134.
 Non et malvoyants : 10 (deux en braille) .
Assistance dans l’écriture des réponses : 4.
Lecture des questionnaires : 9. Correcteurs : 2 100. Centres d’examens : 333, dont 1 590 classes.
Surveillants : 3 000.

À l’hôpital de Flacq
Ce n’est pas évident de prendre part à des examens sur un lit d’hôpital, mais ils étaient sept à le faire mardi matin. Hoovesh Sumotha est admis au service de pédiatrie de l’hôpital de Flacq, depuis le 2 octobre dernier. Il souffre d’un ulcère et cette situation est pénible pour lui, nous confie sa maman : « L’état de santé de mon fils est tellement préoccupant qu’il n’a pas pu passer ses examens du deuxième trimestre. Mais, j’espère que cela ira pour le mieux pour lui. » 

Vu qu’Hoovesh ne jouit pas d’une bonne santé et est souvent hospitalisé, il a dû se plancher sur les épreuves sur son lit d’hôpital : « Je suis content que, malgré ma maladie, j’ai pu faire de mon mieux. J’espère avoir de bons résultats… » Pour cela, il a le soutien de sa maman qui est avec lui jour et nuit. Yovan Bissessur habite Bon-Accueil. Il est lui aussi admis à l’hôpital de Flacq pour un bras fracturé. Ne pouvant l’utiliser, il a eu l’assistance d’un surveillant.

Oomesh, son père, est reconnaissant envers le Mauritius Examinations Syndicate (MES) qui a tout fait pour que Yovan prenne part à ces examens : « Tout s’est bien déroulé. Mon fils a eu l’assistance voulue et je suis sûr qu’il aura de bons résultats… » Notons que tous les hôpitaux de l’île et le MES travaillent de concert afin d’assurer que les écoliers hospitalisés se penchent sur les épreuves dans les meilleures conditions. D’ailleurs, des salles ont été aménagées à cet effet. 
DéfiMédia

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