Saturday, September 10, 2011

« Lynchage » en pleine classe – Une enseignante invite des élèves à agresser leur camarade

Œil pour œil, dent pour dent. À en croire les dires d’un écolier en STD V, c’est sur ce principe de la loi du Talion que son institutrice a ordonné sa correction.

Ses vêtements étaient couverts de sang. Ce fait inhabituel a permis aux parents de découvrir la mésaventure que leur fils de 10 ans, a vécue. Jona­than (prénom fictif), souffrait de saignement de nez continu depuis quelque temps. Inquiète, sa mère le conduit à l’hôpital ENT, à Vacoas, lundi. Le médecin commence alor à poser des questions : « Line gagne coup lor so la tete, est-ce qui line tomber ? »

Mais l’écolier répond par la négative. À son retour à la maison, la mère de Jonathan continue à questionner son fils. « Je voulais savoir s’il avait fait une mauvaise chute pendant qu’il jouait au foot ou s’il avait reçu un coup de ballon à la tête. » Mais après une certaine hésitation, Jonathan accepte de parler.

D’emblée, il implore sa mère de ne pas s’en prendre à lui : « Mama pas encolere are moi, to sûre to pas pou en colere. » Après avoir été rassuré par sa mère, il relate son agression par ses camarades de classe. Cela se serait produit au vu et au su de son institutrice au second trimestre. D’après les dires de l’écolier, ce sont des élèves qui ont été invités à faire justice eux-mêmes.

Des élèves qui ont déjà été agressés par Jonathan. « A cause mo garçon so la main, ine tappe avec en l’autre garçon, garçon la ine ale dire miss qui Jonathan ine batte li. Miss ine apelle Jonathan devant tableau ine dire garçon la to ranne li, ene clak pareille », raconte la mère de l’écolier qui ne cache pas son incompréhension face à tant de violence. Peu après, Jonathan allègue que l’institutrice lui aurait demandé de se mettre près du tableau : « Après miss ine dire tout zenfant kine gagne batter are Jonathan batte li pareille. »

Perturbé
La salle de classe est alors transformée en un lieu de règlement de comptes. Les coups ont fusé de toutes parts. « Ena ine battent moi coup poing, coup pied, ena ine pille chaise lor mo lipied, mone gagne coup poing lor mo nez, lor mo la tête, ena ine même pousse moi », témoigne la victime présumée, que nous avons rencontrée en présence de sa mère qui a froid dans le dos en écoutant le récit de son fils.

Pire, l’écolier raconte que son institutrice a assisté à cette scène sans intervenir. Une fois le lynchage achevé, Jonathan affirme que son institutrice l’a autorisé à regagner sa place.

Cette semaine, l’écolier a raconté son calvaire lors de sa déposition au poste de police de Vacoas, il reste perturbé depuis. Sa mère qualifie cet acte de violence d’exercice de lynchage : « Nek roche qui pas ti ena », dit-elle avant de poursuivre : « Sa ine met moi vraiment mal, mo zenfant li tout pour moi, li précieux, mo enfant li bien fragile ».

La mère de la victime ajoute que ce n’est pas la première fois que son fils est victime de punition corporelle : « Miss batte li jusqu’à so la main engourdie, li dire moi mettent compresse. » Les misères de son fils ne datent pas d’hier, ajoute sa mère: « Lors d’une excursion il y a deux ans à Rochester Falls, comme punition, un enseignant avait forcé mon fils à rester toute une journée dans l’autobus, à cause « qui li ti tombe lor ene zenfant » », nous raconte cette mère abattue.

Jonathan ajoute qu’il figure parmi les « exclus » de sa classe : « À cause nous pas travaille, miss mettent nous dans quatrième rangée ». La police de Vacoas poursuit son enquête. Mais il nous revient qu’un responsable de l’école a déjà soumis à la police un rapport où un portrait sombre et peu flatteur de cet écolier est dressé. Mais du côté de l’école, un responsable nous a affirmé que la direction n’est pas en mesure de commenter cette affaire, car à ce jour les parents ne l’ont pas alertée de ce cas sauf qu’une demande de transfert lui a été soumise. D’autre part, nous avons tenté d’obtenir une réaction de la part de l’autorité responsable de cette école, en vain.
Source: DéfiMédia

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