Wednesday, June 29, 2011

Deux fillettes de 7 ans accusées d’attouchements sexuels sur une écolière de 5 ans dans les toilettes d’une école à Eau-Coulée

Les faits se seraient produits le 16 juin dernier dans les toilettes de l’école St-Esprit RCA, à Eau-Coulée. Une écolière de Std I accuse deux fillettes de 7 ans de s’être livrées à des attouchements sexuels sur elle.

L'enfant, âgée de 5 ans, raconte qu’elle s’était rendue aux toilettes en compagnie d’une amie. Les deux élèves de Std 111 se trouvaient également sur place. Celles-ci auraient immobilisé la présumée victime avant de la déshabiller. Son amie a, quant à elle, pu prendre la fuite.

Une mère de famille dont l’enfant a été récemment victime d’un délit similaire a témoigné sur Radio Plus à la mi-journée. Elle a fait le récit du calvaire vécu par la fillette de 5 ans : «Zot ine tir tous so linges. Enn ladan ine bouche so li yeux, enn la ine passe la main partout lorli, line passe so la langue partout et passe le doigt tout ca la are li».

Cette mère affirme que la maîtresse d’école en a été informée. Toutefois, elle se dit révoltée par l’attitude d’une inspectrice. «Maîtresse lekol inn promet ki pu ena plus sécurité dans toilettes. Mais enn inspectrice ine dire ki c’est bane zenfants ca et ki faudrait pas banalise ca kumsa. Li dire surement zot ti pe rod expérimenté et ki c’est kelkechose tout à fait normal ca», fulmine-t-elle.

Le Bureau de l’Education Catholique (BEC) explique qu’une enquête a été ouverte suite aux allégations formulées par la fillette de 5 ans. La Child Development Unit (CDU) suit également cette affaire de très près.
DéfiMédia

Tuesday, June 28, 2011

Dossier : l'indiscipline chez les élèves

Un sujet de brûlante actualité ! L’indiscipline chez les étudiants est un fléau qui ne cesse de s’étendre à tous les établissements d’enseignement. Tant au niveau primaire que secondaire, et même au niveau tertiaire. Les situations choquantes le sont à des degrés divers.

Les cas recensés, durant ces dernières années, font dresser les cheveux sur la tête. Insultes, menaces, sexe exhibé et… agressions… Au lieu de présenter une énième fois les cas répertoriés, le Défi Quotidien présente les remèdes à appliquer contre ce mal. Le ministère de l’Éducation, l’Ombudsperson et des spécialistes en pédagogie livrent leur point de vue.


La discipline ne se résume pas à être obéissant et servile, comme le décrit la philosophie kantienne ! La définition demande à être actualisée aux normes et valeurs de la société actuelle. L’indiscipline des étudiants à Maurice peut être classée en trois catégories. La première est caractérisée par la paresse et le refus de s’appliquer pour faire les devoirs imposés. La deuxième, c’est la mesquinerie et les piques lancées aux cadres enseignants, en troisième lieu, il y a la rébellion dont font montre certains contestataires à tous crins, face aux idéaux et exigences des professeurs, ce qui engendre souvent des propos vulgaires et de la violence.

Les approches et les réactions sont multiples dans les diverses situations, toutes se rejoignent sur une certaine pédagogie visant à encadrer et comprendre les élèves/étudiants. Pour ce qui est de la violence, certes, elle découle de l’indiscipline qui prévaut dans les établissements d’enseignement, mais elle est aussi due aux frustrations engendrées par certaines situations qui tournent au vinaigre.

La communication avant tout
Le sociologue Ibrahim Koodoruth, chargé de cours à l’Université de Maurice, tente une explication. « Il est vrai que les élèves sont à blâmer, c’est une (jeune) génération qui se découvre et qui a plutôt tendance à agir impulsivement.

Mais sont-ils les seuls à blâmer ? Généralement, c’est l’autre partie, leur interlocuteur exclusif qui a tendance à tout déclencher ! Cela, faute de communication et surtout de compréhension. L’enfant agit, ou plutôt réagi comme le dicte son instinct. Il faut déterminer si ces jeunes ont suffisamment de repères dans la vie. C’est une question qui relève tant de la responsabilité de leurs parents que du personnel d'encadrement. Ces derniers doivent jouer un rôle de modèle à suivre pour les plus jeunes…»

«Tant que cette jeune génération sera pointée du doigt, qu’elle sera constamment l’objet de critiques et de remarques désobligeantes, ses membres continueront à se défendre et à réagir négativement au lieu de faire preuve de plus de compréhension. Lorsqu’un cas se présente, il s’agit d’un cas singulier et non d’une généralité. Il faut donc le traiter comme tel… », insiste le sociologue. Pour trouver des solutions appropriées, il faudrait au préalable mener une étude, une enquête approfondie sur ce phénomène.

« Prenant le cas d’un élève qui arrive en retard à l’école. On le punit et on le traite d’irrespectueux, d’indiscipliné. Il est sanctionné injustement (c’est ce qu’il ressent) par l’encadrement scolaire, alors qu’il a tout simplement été victime d’embouteillage … Chaque cas qui se présente doit être traité individuellement. Il faut considérer tous les éléments du problème avant d’agir spontanément et engendrer un conflit… »

«Il faut organiser une table ronde. Chaque partie devrait se remettre en question et prendre conscience de ses agissements au quotidien. La société mauricienne fait abstraction de solutions à long terme et se concentre sur des solutions immédiates, parfois provisoires. Une telle mentalité jette l’opprobre sur les agissements des plus jeunes.

Ce qui est néfaste. Les parents en sont responsables, car ils sont censés assurer l’éducation et l’épanouissement de leurs enfants. Les établissements d’enseignement rappellent que de nombreux parents restent sur la défensive. Il faut les comprendre : tout dépend de la manière dont on leur présente la chose. Ils se sentent souvent dénigrés par certains propos. S’ils se sentent visés, ils réagiront, c’est logique et normal».

« Dans les écoles privées, de tels cas de violence sont rares. Pourquoi ? Dans ces établissements, la direction et le personnel d'encadrement se sentent plus concernés. Ils développent des relations privilégiées avec leurs élèves et veulent leur offrir le meilleur encadrement pédagogique possible. Des réunions sont fréquentes avec les parents et ce ne sont pas des rencontres stériles. L’école publique a grandement besoin de se réinventer! »

Campagnes de sensibilisation
Pour prendre ce problème d’indiscipline à bras-le-corps, Soondress Sawminaden, président de l’association des recteurs et assistants recteurs, propose ‘des campagnes de sensibilisation’. « Si toutes les parties sont sensibilisées, c’est sûr, il y aura plus d’amélioration. Il faudrait donc des campagnes pour les enseignants, les recteurs, les parents et les élèves.

De telles initiatives ont démarré au collège Marcel Gabon, où les élèves du Collège John Kennedy et de la Régis Chaperon SSS se sont penchés sur la violence dans les collèges. Avec la coopération de tous, la situation s’améliorera vite. Toutefois ne nous leurrons pas. À l’heure de l’internet et du cyberespace, on ne peut vouloir brider les étudiants avec des systèmes dépassés et archaïques…! » fait comprendre le recteur du JKC.

« Le développement des aptitudes (techniques, informatiques) des étudiants est considérable. Ceux qui les encadrent doivent s’adapter pour les comprendre. Nous proposerons un module pédagogique dans la formation des instituteurs et une formation aux plus anciens.»

Cocooning au lycée
Élève de Terminale au Lycée Labourdonnais, âgé de 19 ans, Florent dresse une comparaison entre les écoles du privé et du public. «Les bêtises restent des bêtises. Nul ne peut prétendre n’en avoir jamais fait. Tous les établissements sont touchés, mais à des degrés divers. L’indiscipline perdure chez les jeunes qui se sentent perdus… Ils ne savent pas quoi faire et comment réagir face à certaines situations. La compréhension n’est pas toujours au bout du tunnel.

Ce fut mon cas. Mais depuis, je me suis rattrapé. Je ne peux dire que c’est principalement dû au fait que je suis dans une école privée, mais parce que j’ai eu la chance d’avoir des personnes soucieuses de l’épanouissement des élèves qu’ils encadrent. Notre proviseur répétait souvent : « On ne fait pas de citoyen, on le devient. Pour le devenir, il faut être conscient de la moindre de nos actions et réactions. Au lycée, on n’est pas violenté ou humilié comme dans certaines écoles publiques.

C’est absolument proscrit. On privilégie beaucoup la communication. Au fil du temps, des affinités se créent entre élèves et personnel d’encadrement. C’est pourquoi, sans prétention aucune, je peux vous assurer qu’il y a beaucoup moins de problèmes d’indiscipline graves au lycée. Bannir l’indiscipline est quasi impossible, mais on peut la réduire au maximum. Sans nous vanter, le personnel d’encadrement de notre lycée doit être félicité. C’est un exemple à suivre pour les autres établissements de l’île.»

Rôle essentiel des parents
Des propos qui rejoignent la pensée de Yahya Paraouty, président de l’Union of Private Secondary Education Employees.

«Dans les écoles privées, l’indiscipline est effectivement un problème très minime.» Selon le syndicaliste et pédagogue, si l’indiscipline est inévitable dans les établissements, elle peut être mise sous contrôle. «Ce qui diffère dans les écoles d’État, c’est le nombre d’élèves à gérer. Le nombre de tuteurs, les punitions infligées ne sont pas humiliantes pour les élèves.

On y présente davantage l’autorité et le respect mutuel. Si un problème surgit, il est aussitôt rapporté et les solutions interviennent dans la minute qui suit. Dans les collèges d’État, les procédures longues et fastidieuses tuent toute tentative de solution immédiate.»
Yahya Paraouty préconise avant tout, davantage de communications et de transparence entre parents et enfants. «Je l’ai appris à partir d’une expérience vécue avec mon fils. J’ai tout de suite compris ce qu’il fallait faire pour résoudre le problème », nous confie-t-il.

Enseignant à la Port-Louis North SSS, il explique que ce métier n’est pas aisé. « Encadrer des enfants n’est pas une gageure, d’autant plus que leur nombre augmente et que le nombre d’encadrants diminue. Avec moins d’élèves dans les classes et un personnel mieux formé dans la gestion de ces situations de conflit, on assurerait plus de compréhension entre profs et élèves, et profs et parents. »

Changer radicalement la société
Le psychologue Vijay Ramanjooloo a une perception toute différente de ce problème d’indiscipline à l’école.

Le philosophe Hobbes l’affirmait déjà : « l’homme est un loup pour l’homme ». Il explique qu’il n’est pas étonnant que nous soyons face à une génération d’enfants, à l’esprit supposément plus moderne et la tête dans des réalités du troisième millénaire mais qui, paradoxalement, résolvent leurs conflits en utilisant des modèles de la préhistoire.

Normale, ils ne font que suivre les modèles qu’ils ont devant eux : ceux de leurs parents qui servent de modèles de Mathusalem pour vaincre les discordes. L’étymologie du terme est révélateur : Discipulus soit disciple, celui qui suit. Mais comment les jeunes pourraient-ils être les disciples de leurs aînés qui fonctionnent, dans leur immense majorité, selon le mode de pensée : « Fait ce que je te dis et non pas ce que je fais ? »

Il est normal que les jeunes se sentent perdus et n’en font plus qu’à leur tête en faisant tout ce qui leur est interdit. Contrer l’indiscipline, signifie donc vouloir un changement radical de toutes les parties constitutives de notre société. Une telle ambition réclame une grande introspection. C’est aussi mon cas, car je suis parent avant tout ! », indique notre psychologue.

Un kit contre la violence
Shirin Aumeerudy-Cziffra, Ombudsperson pour les enfants, ne passe pas par quatre chemins. « Nous avons rédigé un kit de prévention contre la violence en 200. Il indique tous les points et sujets à travailler. Ce kit est destiné au personnel enseignant : cadres, recteurs, assistants-recteurs, professeurs. Il donne des pistes à suivre sur la résolution des conflits entre élèves et entre élèves encadrants. Le kit indique les diverses punitions « bénéfiques » à l’élève et des points de réflexion pour éviter toute humiliation à l’élève en croyant le ramener à l’ordre».

« Il y a ce cas, absolument à proscrire, de ce garçon forcé par son instituteur à porter une jupe, en guise de punition. Cela rappelle des pratiques d’un autre temps, avec le bonnet d’âne. Humilier un enfant le poussera à réagir par impulsion. Il cherchera tous les moyens de sortir gagnant de ce conflit en nourrissant une haine envers celui qui l’a humilié en public. De telles punitions ne sont pas logiques et ne résolvent rien. Nous demandons donc de les proscrire dans nos écoles. C’est absolument nécessaire».

L’Ombudsperson pour les enfants et le ministère de l’Éducation œuvrent en partenariat sur un programme pédagogique contre l’indiscipline. Shirin Aumeerudy-Cziffra confirme qu’une première rencontre a eu lieu et que le programme est en cours d’examen.

Le ministre Vasant Bunwaree planche sur un plan d’action qui sera publié sous peu. Il rencontrera tous les acteurs du secteur qui luttent contre ce fléau : Ombudsperson, travailleurs sociaux, représentants des institutions scolaires, afin de définir les points forts et les lignes d’action du plan», confirme Jayen Teeroovengadum, attaché de presse du ministre. 


DéfiMédia

Tuesday, June 21, 2011

Georgette Favory, conseillère pédagogique au BEC : « Les comportements des enfants sont le reflet de la société »

La conseillère pédagogique au Bureau d’Éducation Catholique (BEC), Georgette Favory, soutient que les enfants évoluent avec leur temps et que les comportements actuels sont le reflet de la société.

L’incident à l’école Émilienne Rochecouste, la semaine dernière, interpelle. Comme plusieurs autres cas répertoriés récemment dans les écoles primaires. La violence scolaire est souvent une réalité chez des enfants de moins de 10 ans maintenant.  C'est une évolution inquiétante, n'est-ce-pas ?
Je ne pense pas que l’on puisse parler de violence scolaire qui progresse dans les écoles. Il y a certainement des manifestations particulières et peu habituelles, mais il est faux de dire qu’elles sont très fréquentes. Aucune étude n’a démontré cette progression d'indiscipline en milieu scolaire. Je vais tout au long de l’entretien récuser le terme violence scolaire, car je crois que l’objectif est de contenir tout dérapage et d’aider les enfants à sortir de leurs difficultés.

Il faut aussi souligner que ces manifestations étaient tout aussi présentes dans les écoles, il y a 20 ans. Il y a deux différences fondamentales avec ce qui se passe actuellement. L’une portant sur la manière. L’autre sur la rapidité à laquelle l’information circule avec les radios privées, et les journaux qui sont de plus en plus à l’affût de l’information. Ce qui fait que tout le monde est aujourd’hui plus exposé à ce qui se passe dans les écoles.

Ainsi, je maintiens que l’incident à l’école Émilienne Rochecouste est un cas isolé. Il ne faut pas généraliser le problème. Il en est de même pour les autres cas que je considère isolés.

Les enfants évoluent avec leur temps. À chaque époque, le mal-être est exprimé de manière différente. Bref, le comportement de l’enfant est le reflet de la société. Heureusement, qu’au niveau des écoles du BEC, la situation reste gérable.

Est-ce exagéré de faire une corrélation entre ces fréquents incidents et des difficultés d’apprentissage au niveau des écoles, notamment primaires... Avons-nous noté une baisse du taux de réussite ces dernières années ?
Il n’y a aucune corrélation. Il ne faut ni catégoriser les enfants ni les stigmatiser. Les incidents, de même que les difficultés d’apprentissage, sont des problèmes très distincts. Ils peuvent intervenir dans n’importe quelle institution scolaire. Je crois qu’il est important de trouver des moyens pour combattre les problèmes au lieu de s’attarder sur quelques faits qui dérangent.

Les enseignants sont souvent désarmés face aux comportements agressifs, indisciplinés, des enfants. Il est important de pouvoir les doter de moyens pour dépister ces problématiques chez les enfants… Que fait le BEC à ce niveau pour assurer une formation plus holistique des enseignants ?
Dès la première année de primaire, nous avons mis une structure en place pour permettre aux enseignants de suivre chaque enfant, tout en identifiant ses forces et de faiblesses. Ce qui permettra à l’enfant d’avoir plus ses confiance en lui.
Il y a une formation continue au BEC à plusieurs niveaux pour assurer que l’enfant ait une prise en charge professionnelle en cas de difficulté. Même quand cela se passe bien, nous avons des réunions mensuelles avec la direction de nos écoles, les enseignants, pour offrir une pédagogie plus saine pour assurer le développement intégral de l’enfant.

De plus, nous avons initié un programme Zippy, qui aide les enfants à gérer leurs émotions. Nous travaillons en collaboration avec l’Institut Cardinal Margéot sur ce programme. Sans compter que nos psychologues visitent les écoles régulièrement.

Est-ce que l’automutilation est fréquente dans vos institutions ? (Pour cette question, il serait intéressant de ne pas limiter l’analyse aux seules écoles primaires si effectivement ce phénomène est présent dans les écoles du BEC) ...
Non, je n’ai pas été en contact avec ce phénomène dans les écoles primaires du BEC. Je ne crois pas que c’est le cas également pour le secondaire, car si la situation avait été aggravante, j’aurais été au courant.

 Le BEC, contrairement aux écoles publiques, offre un soutien psychologique aux enfants. Est-ce que toutes vos écoles ont des psychologues pour encadrer les enfants en difficulté ?
Effectivement, à ce niveau, nous avons une structure qui marche. En revanche, pour les écoles primaires RCA, nous recevons aussi des psychologues du ministère de l’Éducation. Mais le service de ces derniers n’est pas d’une grande efficacité. D’autant que les psychologues du ministère viennent à l’école chaque trimestre. Il n’y alors aucun suivi possible. Nous souhaitons également qu’il y ait des rencontres plus fréquentes entre les techniciens du ministère de l’Éducation, des travailleurs sociaux, et le BEC pour voir dans quelle mesure nous pouvons accompagner les enfants. Car, à titre d’exemple, les enfants qui ont des problèmes familiaux portent des stigmates en eux, qui ont des répercussions sur leurs études. Ils sont malades émotionnellement. Ces enfants doivent avoir un encadrement spécial.

En sus du soutien psychologique qui est très important, quelles sont les mesures entreprises par le BEC pour combattre la violence scolaire dans les écoles ?
Toutes les mesures mentionnées font partie des nombreuses initiatives que nous avons mises en place pour prévenir des problèmes. D’autre part, nous estimons que le système éducatif doit être revu complètement. La compétition à outrance pour la course aux A+ n’aide pas. Ce qui fait que nous n’avons pas encore trouvé une formule idéale pour aider au développement holistique de l’enfant et non au développement académique seulement. Il faut des efforts et des moyens que nous n’avons pas suffisamment jusqu’ici, pour atteindre l’objectif que nous voulons.

« Les enfants évoluent avec leur temps. À chaque époque, le mal-être est exprimé de manière différente. Bref, le comportement de l’enfant est le reflet de la société »
DéfiMédia

Monday, June 20, 2011

Rose-Hill Central GS – Une adolescente terrorise la classe

Une classe du CPE de la Rose-Hill Central Government School ne fonctionne plus normalement. Une adolescente de 11 ans, qui refait son CPE, sème la panique depuis quelques semaines. Certains enfants ne vont plus à l’école ayant peur que cette dernière ne les injure, les frappe ou fasse carrément intervenir son papa.

Mélina, une mère de famille en a marre : « Ma fille ne veut plus aller à l’école, elle a peur d’être battue. Les enfants ne peuvent pas jouer ensemble. La fille en question est toujours en train de se bagarrer.  Lorsqu’elle est contrariée, il n’y a que des injures qui sortent de sa bouche. Les enfants ont peur. Nous sommes allés voir les responsables de l’école, mais nous avons appris que l’on ne peut rien faire. Nos enfants sont en CPE et ne peuvent pas aller en classe. C’est très décourageant… ».

Depuis quelques jours, les parents ont remarqué que la maîtresse d’école n’y est plus. C’est son assistant qui est aux commandes. En se renseignant, ils ont appris que la maîtresse d’école a pris un long congé après un incident avec le père de l’adolescente. « La maîtresse a dû prendre un congé, puisque le père l’a menacée de mort. Elle est remplacée par son assistant… ».

Les parents avancent également que l’adolescente a un frère en Std IV qui commence à faire aussi parler de lui. Ils précisent également que ce que l’adolescente vient d’être transférée vers l’école Centrale, elle fréquentait auparavant une institution de la Roman Catholic Education Authority (RCEA).

M. Aubeeluck, président de la PTA, confirme avoir rapporté le cas au bureau de la zone d’éducation et attend des actions pour le bien-être des enfants. Il nous revient que l’adolescente a un problème psychologique et interpréterait ses sentiments à travers son comportement. Lorsqu’elle est contrariée, c’est une façon pour elle de se défouler. Jayen Teeroovengadum, attaché de presse du ministère de l’Éducation, avance que le ministère propose son aide au parent en question. Il lui a été proposé de transférer son enfant vers une autre institution où elle se sentirait à l’aise.

Dans un premier temps, il y a eu un refus, mais avec l’aide de la psychologue et d’un travailleur social, le parent serait revenu à de meilleurs sentiments. Les parents attendent que la quiétude de la classe revienne au plus vite.

Par ailleurs, un écolier du Std II de Belle-Mare a agressé sa camarade de classe. Cela à cause des crayons couleurs. Il nous revient que le garçon aurait demandé des crayons à la fillette qui aurait refusé. Pris de colère ce dernier lui a asséné des coups de pieds au ventre et a cogné sa tête. La fillette a dû être transportée à l’hôpital pour y recevoir des soins. Celle-ci a peur de retourner à l’école.
DéfiMédia

Thursday, June 16, 2011

Quatre-Bornes : 24 écoliers s’automutilent avec des lames

Marylin Manson fait-il des émules parmi des écoliers? 24 élèves d’une classe de l’école primaire Emilienne Rochecouste, à Quatre-Bornes, se sont automutilés avec des lames de taille-crayon. Du coup, c’est la panique dans cet établissement situé à l’arrière du marché de la ville.

Ces élèves, qui prendront part aux examens du Certificate of Primary Education (CPE) à la fin de l’année, ont préalablement enlevé les lames de leurs taille-crayons pour s’automutiler. Des traces de blessures ont été retrouvées sur leurs bras. Ce phénomène dure depuis plusieurs jours dans cette école.

Choqués, des parents d’élèves ont rencontré la direction de cet établissement hier après-midi. Cette rencontre s’est déroulée en présence d’un psychologue du ministère de l’Education.

Selon une source au ministère de l’Education, les élèves ont voulu imiter une camarade qui souffrirait des «troubles du comportement et d’anxiété». Elle est actuellement suivie par un psychologue du gouvernement.

Le ministre de l’Education se dit très concerné par ce qui se passe à l’école Emilienne Rochecouste. Vasant Bunwaree a animé une conférence de presse ce matin, jeudi 16 juin. Une conférence de presse au cours de laquelle il a lancé un appel aux parents, leur demandant de consacrer plus de temps à leurs enfants afin de mieux les encadrer. Il a aussi souligné l’importance d’introduire le projet «l’école des parents» dans nos écoles.
DéfiMédia

Vinod Seegum insiste sur une bonne formation

La Government Teacher’s Union (GTU) est tout à fait d’accord avec l’introduction des langues kreol et bhojpuri au sein des écoles primaires.

Toutefois, son président Vinod Seegum déplore que les instituteurs du « general purpose » et de langues orientales aient besoin de suivre une formation de trois ans, alors que ceux du kreol n’en auront que six mois : « Cela est inadmissible. Il ne faut pas diminuer la valeur de la langue kreol avant qu’elle n’ait été introduite. »

Il souligne également qu’à partir de janvier 2012, les instituteurs, qui devront assurer cette classe, auront à travailler dans trois écoles : « Cela ne marche pas pour le primaire car les instituteurs sont souvent en retard pour assurer leurs classes du fait qu’ils ont besoin de bouger d’une école à une autre. »
DéfiMédia

Wednesday, June 15, 2011

Fête de la musique : Annulation des restrictions concernant les spectacles dans les écoles

Le ministère de l’Education avait souhaité des célébrations plus modestes pour la Fête de la musique en 2011. La Government Teachers Union se réjouit d’avoir pu faire barrage à ce qui est qualifié comme « aberration ».

Une lettre circulaire avait été émise à l’attention des maîtres d’école, le 8 juin dernier. Le ministère de l’Education, dans cette correspondance, faisait état des nouvelles mesures imposées pour restreindre la célébration de la fête de la musique traditionnelle célébrée durant toute la journée du 21 juin dans les écoles primaires du pays.

Le ministre de tutelle, Vasant Bunwaree, a, semble-t-il, souhaité des célébrations plus modestes cette année. Il était conseillé aux responsables des établissements scolaires de consacrer seulement une heure à la fête de la musique mardi prochain. Qui plus est les spectacles préparés par les enfants et présentant, entre autres choses, une chorégraphie était simplement interdits.
Le président de la GTU, Vinod Seegum, a adressé une lettre de protestation au ministre de l’Education dès la semaine dernière. Vasant Bunwaree n’a pas tardé à rectifier le tir. Cinq jours plus tard, soit lundi dernier, de nouvelles directives étaient émises pour annuler celles déjà annoncées. La fête de la musique sera donc célébrée avec la même ferveur que les années précédentes.

« C’était une aberration. Le ministère voulait que les spectacles soient présentés entre 09h 00 et 10 h 00 seulement, le 21 juin prochain. Il y a des écoles avec plus de trente classes et chacune de ces classes prépare son propre numéro. Comment est-ce que le ministère a pu croire que cela pouvait se faire en une heure seulement ? » s’indigne Vinod Seegum.

Le président de la GTU dénonce cette tentative de restriction, qui était, selon lui, en totale contradiction avec l’esprit même du enhancement program. Il se demande comment encourager l’enseignement de la musique et les activités artistiques et culturelles et en même temps tenter de restreindre l’expression artistique sur scène.

« C’est un événement important pour les enfants qui montent sur scène portant les costumes qui ont été spécialement conçus pour présenter leur numéro. C’est l’occasion de faire valoir toute la créativité artistique des élèves et des professeurs », souligne Vinod Seegum.

La décision d’interdire les spectacles de danse a également été revue. Le choix du contenu des spectacles qui seront présentés par les écoliers a été laissé à la discrétion des maîtres d’écoles.
L'Express

SAJ dit noter une dégradation des valeurs humaines chez les jeunes

Le président de la République se dit inquiet de la «dégradation des valeurs humaines chez les jeunes». Sir Anerood Jugnauth dit avoir noté que les jeunes ont tendance à oublier les enseignements de leurs aînés.

«J’espère que nous n’oublierons pas les enseignements de nos grands-parents. Cependant, je constate que nos jeunes ont tendance à les oublier. Ils s’engagent ensuite dans la mauvaise voie. Il y a une dégradation en ce sens. C’est pourquoi nous devons les rappeler qu’ils ne doivent pas prendre cette direction. Nu bizin rappel tous nu bane valeurs ki pas selma nu bane grand-parents ek societé ine montré nu mais aussi ceki nu ine apprane dans les écoles», a déclaré sir Anerood Jugnauth à la presse cet après-midi. Il participait aux célébrations marquant le 50e anniversaire du collège Saddul à Vacoas.
DéfiMédia

Thursday, June 9, 2011

Il accuse sa prof de l’avoir frappé

Nalini (prénom fictif) a été choquée en voyant son fils, Rohit, après la sortie des classes, mardi. Selon cette jeune femme de 33 ans, son fils, asthmatique, avait les lèvres cassées et la jambe enflée. Après l'avoir questionné, elle a appris que l'enseignant l'aurait frappé violemment avec une grosse règle. « Lorsque mon fils est rentré à la maison, il m’a dit qu’il ne se sentait pas bien. Il souffrait tellement qu’il ne voulait pas que je lui touche la jambe » relate, la mère de Rohit, 9 ans, qui fréquente un établissement dans le Sud du pays.

Nalini raconte que d’autres enfants ont déjà connu un sort similaire. « Depuis l’année dernière, cet enseignant ne cesse de malmener mon fils et d’autres enfants de sa classe. J’ai déjà rencontré des parents dont leurs enfants ont été victimes de l'instituteur », relate la mère. « Professeur-là brutal avec bane enfants. Li éna ène manière kan li appel zenfants. Li risse zot, li trappe zot par zot collet, et li amène zot kot tableau », poursuit-elle.

Une déposition a été consignée au poste de police de la localité. Rohit a ensuite été transporté à l’hôpital de Souillac pour des soins. « Mon fils est traumatisé. Il ne peut pas manger convenablement avec ses blessures aux lèvres. Il ne veut plus aller à l'école. Il faut transférer cet enseignant », souligne Nalini. Une lettre en ce sens a été adressée au ministre de l'Éducation, à la ministre de la Femme et à l’Ombudsperson for Children.

Il menace une enseignante
Le père d'une fillette de 6 ans aurait, de son côté, menacé une enseignante dans une école primaire de Mahébourg. Il avait remarqué une blessure à la bouche de sa fille. Questionnée à ce propos, la fillette a déclaré qu’elle s'était fait mal en jouant, mardi dernier. Furieux, le père s'était pointé à l’école le lendemain et aurait insulté l’enseignante. Le maître d’école s’est rendu à la police pour relater l’affaire. L’enseignante a déclaré qu’elle a essayé d’appeler les parents de la fillette après sa blessure, mais ces derniers ne répondaient pas au téléphone.  Elle n’a pas souhaité consigner de déposition.
DéfiMédia

Monday, June 6, 2011

Admission – Sa petite-fille n’obtient pas une place à SVR G. S., il écrit à Hillary Clinton

Alors qu’on est en plain-pied dans le second trimestre, Jaimie Karuthasami, une fillette de six ans n’est toujours pas sur les bancs de l’école. Non satisfait de la réponse des autorités mauriciennes, son grand-père a écrit à la Maison-Blanche…

Contrairement à d’autres fillettes de son âge, Jaimie Karuthasami n’a pas une idée de ce qui est l’école. Chez son grand-père à Pellegrin, Trianon, elle joue paisiblement sans se rendre compte de la gravité de la situation. Depuis décembre dernier, lorsque le ministère de l’Éducation a placardé la liste des enfants admis au sein de cet établissement scolaire, Marino Karuthasami ne dort plus.

Sa petite-fille aînée, en seconde, est parvenue à trouver une place à l’école du gouvernement Sir Veerasamy Ringadoo à Sodnac. Mais, faute de place, Jaimie, elle a dû être inscrite à l’école Beau-Séjour, située à la rue Dr Ithier, à Belle-Rose. Mais Marino Karuthasami considère cela comme une discrimination. Le grand-père explique qu’il a entrepris de nombreuses démarches auprès des autorités pour obtenir le transfert de la petite, mais la réponse du ministère est sans équivoque.

Par manque de place, la fillette est contrainte de rester à l’école Beau-Séjour. Depuis, le grand-père conjugue effort sur effort pour que sa petite fille trouve une place à l’école Sir Veerasamy Ringadoo à Sodnac.

Abandonnée depuis la naissance, Jaimie n’a jamais connu l’amour maternel.  Sa sœur aînée et elle vivent désormais à Trianon où leur grand-père paternel Marino Karuthasami s’occupe d’elles. « Mo tifi fine kit zot line allé. C’est moi ek mo madame ki occupe zot depuis bébé. Mo nourri zot et donne zot zotte nécessaire. Zordi zot fine grandi et mo bisin donne zot l’éducation. Mais mo fine faire boucou démars pou ki Jaimie gagne l’école Sir Veerasamy Ringadoo cot so sœur mais pas pé gagne place. Dépi lerla, Jaimie reste lakaz. Mo fine acheté bane livres pou li aprane un peu », confie le grand-père au Défi Quotidien.

En effet, Marino Karuthasami a adressé plusieurs correspondances au ministère de l’Éducation, à l’Ombudsperson pour les enfants, à Sheila Bappoo, même à Hillary Clinton à la Maison-Blanche. Dans ses courriers, le grand-père réclame le droit légitime de sa petite-fille d’être admise au sein d’une institution gouvernementale.

Mais ses démarches se sont avérées vaines. Marino Karuthasami va même plus loin. Il menace d’écrire à la Commission anti-corruption pour dénoncer le cas de certains enfants admis au sein de cet établissement mais qui ne résident pas dans la zone requise (catchment area). « Ki faire zot pas pé donne mo ti enfant ene place cot so sœur à SVR. Dépi janvier li pas alle l’école. Comien temps li pou reste lakaz encore ? » s’interroge Marino.

Sollicité, Jayen Teeroovengadum, attaché de presse au ministère de l’Éducation, mis au courant de cette demande, a demandé à un cadre de prendre contact avec le grand-père. Mais après une longue discussion, le grand-père n’aura pas d’autre choix que d’envoyer sa petite fille à Belle-Rose .
DéfiMédia

Saturday, June 4, 2011

Materials for Sankoré Project installed in schools

The official installation and use of the equipment were carried out at the M. Burrenchobay Government School in Plaine Magnien in the presence of Dr Vasant Bunwaree, Minister of Education and Human Resources.

The launching was done in a Standard IV class whereby the teacher and the pupils worked on an interactive lesson and where the Interactive Whiteboard was used by both the teacher and the pupils. The Sankoré Project which aims to facilitate the provision of education through innovative technological means is being implemented in schools by the Ministry of Education and Human Resources and the MIE. It is mainly about the creation of digital educational resources for teachers and learners and providing an ICT-driven interactive interface in Mauritian schools. Digital educational resources are teaching tools that are organised through a computerised interface for educational purposes.

The MIE has undertaken the process of digital resource creation through its Centre for Open and Distance Learning (CODL). With regard to the Sankoré Project, a Learning Factory has also been set up at the CODL for digitalising the curriculum. In fact, in February 2011, the MIE signed an agreement with the French e-learning firm Paraschool, for assistance at the initial stage of developing digital materials and for training in the provision of pedagogical inputs for the digital classroom. To recall, a total of three hundred and thirty IWBs were handed to the Ministry of Education by the French Ambassador in Mauritius, Mr Jean François Dobelle, in April.

The installation of the IWBs and Projectors which has begun in all primary schools last week is expected to be completed by the end of June.  The MIE team is currently digitalising the Standard IV programme and these resources will then be used by the teachers as materials to teach in an innovative way. These educational resources which are re-usable can also be enhanced by the teacher to adapt to the school requirements. Besides, these resources are much more stimulating than the traditional resources as they stimulate the learner in visual, auditory and kinaesthetic ways.

The Ministry is expecting all 8,000 classrooms of the primary and secondary schools of the country to be equipped interactive materials by 2015.
DéfiMédia

Friday, June 3, 2011

Le bhojpuri au primaire et au secondaire

Le comité technique sur le bhojpuri s’est réuni jeudi sous la présidence du ministre de l’Éducation, le Dr Vasant Bunwaree. Ce dernier a pris connaissance des recommandations faites avant de les présenter au Conseil des ministres.

Selon les propositions faites, le bhojpuri sera introduit au primaire et au secondaire en janvier 2012. Le Mahatma Gandhi Institute et la Mauritius Institute of Education travaillent sur un plan d’action afin d’enseigner le bhojpuri et le hindi en parallèle. La raison évoquée est qu’il n’y a pas de grande différence dans la façon d’écrire certains mots. Il est aussi prévu d’offrir cette langue aux élèves de la Form III. Ils feront soit le hindi, soit le bhojpuri soit les deux. Ils pourront aussi le prendre au niveau du tertiaire s’ils le souhaitent.

Soulignons que le ministre avait déjà eu des discussions en octobre 2010 avec les acteurs impliqués dans la promotion de cette langue sur le modus operandi de son introduction dans les écoles. Cela, en ligne avec l'annonce faite dans le programme gouvernemental 2010-2015, sur les nécessité d'encourager l'utilisation des langues maternelles pour faciliter l'enseignement et l'apprentissage.

Le comité technique qui travaille depuis décembre 2010 se compose de personnes bien informées en la matière. Il a été mis en place pour étudier les modalités relatives à l'évolution des programmes, la production de manuels scolaires et la formation des enseignants. 

Source: DéfiMédia

Dans une école primaire à Mahébourg - Un enfant se dit persécuté et battu par son institutrice

Un enfant de la Std III, âgé de 8 ans, aurait été persécuté et battu par sa maîtresse. Mercredi, il aurait demandé la permission d'aller aux toilettes, mais suite au refus de la prof, il aurait fait pipi dans son pantalon en classe. C’est du moins ce qu’il a raconté à ses parents. Ces derniers ont consigné une déposition au poste de police de Mahébourg. L’enseignante en question a nié ces allégations.

Aayush B., 8 ans, qui fréquente une école primaire à Mahébourg, se dit  être victime de persécution par son enseignante. L’écolier, qui est en Std III, est toujours traumatisé parce qu’il a vécu, mercredi après-midi.

Aayush B aurait demandé la permission à sa maîtresse pour se rendre aux toilettes à deux reprises. L'institutrice aurait refusé. Face à cette situation, l’enfant aurait fait pipi dans son pantalon. Par ailleurs, le garçonnet se dit être régulièrement battu par l'enseignante. Une déposition a été consignée au poste de police de Mahébourg et une lettre a été envoyée au ministre de l’Éducation.

Alors qu’il aurait dû respirer la joie de vivre, Aayush B. vit dans la terreur. Son enseignante serait la cause de cette frayeur. « Mon enseignante est méchante. Elle me frappe avec deux grosses règles à chaque fois. J’ai peur d’aller à l'école », dira le gosse.

La grand-mère est tombée des nues en récupérant son petit-fils, mercredi après-midi. Le pantalon de l’enfant était trempé. Pressé de questions, il a raconté que son enseignante ne lui aurait pas accordé la permission de se rendre aux toilettes peu avant la fin des cours. « J’ai dit à ma 'miss' que je voulais aller aux toilettes, mais elle m’a dit de terminer mes devoirs d’abord. Je lui ai demandé une seconde fois, mais elle a refusé », a-t-il déclaré à sa grand-mère. Cette dernière a immédiatement informé les parents de l’enfant qui ont décidé de se rendre au poste de police.

Les parents allèguent, pour leur part, que l’enseignante en question ne cesse de persécuter leur fils depuis qu’il est en Seconde. Ils racontent que leur enfant se renfermait sur lui-même et que ses performances avaient drastiquement chuté.

« Mon fils n’en pouvait plus. Il ne voulait pas manger. Tous les jours, il se réveillait en disant qu’il ne voulait pas aller à l'école. Il aimait faire la peinture, mais ces derniers temps, il s’était complètement désintéressé de ses activités préférées », nous confie le père.

Les parents du petit expliquent qu’ils ont dû, à maintes reprises, se rendre à l’école après des incidents déplorés par le gamin. « L’ enseignante avait même isolé notre fils et avait interdit aux autres élèves de lui parler. Une fois, mon fils avait complété des exercices. L’enseignante est entrée dans une colère folle. Line dire mo garçon, si ou papa trop coné, reste ou la caze, dire li même montré ou », raconte la mère d’Aayush B.  « Pou mo dire ou a ki point li faire dominère avec mo zenfant, li met li assise net derriere dans classe alors qui li ena problème de vue », poursuit-elle.

La mère raconte qu’elle a dû se tourner vers les autorités pour que son fils ait une meilleure place, sa requête auprès de l’enseignante et du maître d'école est restée vaine.

Les parents racontent aussi qu’ils ont été surpris en regardant les devoirs de leur fils. « Dans ène exercice verbe ki nu garçon ine bien écrire, Miss-là ine met la croix et li écrire faute  », explique la mère. « Il est temps que cette enseignante soit sanctionnée. C’est mon devoir de mère de veiller au bien-être de mon enfant et de prévenir pour qu’un autre enfant ne soit victime de cette femme. Parfois, nu blâme zenfants kan zot faire l’ecole buissonnière, mais c’est peut-être a coze professeur ki zot faire sa », conclut la mère

Après avoir pris connaissance de cette affaire, un membre exécutif de la Government Teachers’ Union (GTU) s’est entretenu avec l’enseignante qui dément ces allégations.  Cette dernière raconte qu’elle était au tableau lorsque l’enfant lui a demandé la permission d’aller aux toilettes. « J'ai dit oui. Et comme j’avais le dos tourné et je continuais d’écrire, je ne savais pas si l’enfant était toujours là. Ce n’est qu’après que les enfants m’ont dit que Aayush avait fait pipi dans son pantalon », dit-elle.

De son côté, Vinod Seegum, président de la GTU, déclare qu’il y a beaucoup d’enseignants qui sont victimes d’allégations, et ce jusqu'à preuve du contraire.


 
Source: DéfiMédia